Louis, surnommé Lolly, est un garçon de 20 ans à peine qui n'a pas été élevé par sa mère, est incompris de son père, hyper-complexé, lâche, convaincu de loucher de façon abominable, d'avoir une voix ridicule, évidemment nul avec les filles... Bref, il n'a rien pour lui ce pauvre gars !
Les parents sont des ex-hippies, la mère, toujours en voyage, a une vie fantasque et ne s'attache à personne, le père est devenu chef d'une petite entreprise qui va plutôt mal. C'est raconté d'abord avec humour. Et puis voilà que le ton change, cela vire à la tragédie, particulièrement dans l'histoire de la mère...
Les thèmes sont multiples : impossibilité des relations amoureuses mais aussi de l'amour parents-enfants, relation plus ou moins incestueuse entre la mère et le fils, honte de soi, critique de la génération des soixante-huitards, fossé entre le monde des riches et celui des pauvres, entre les beaux et les laids...
Je ne suis pas enthousiasmé par ce roman, j'ai eu l'impression qu'il y avait un étrange mélange de genres et le pessimisme de Rothman m'est un peu pénible (je préfère me laisser émerveiller et berner par le monde d'un Erri de Luca !) mais j'ai fini par être happé par la narration et j'ai apprécié la fin qui est ouverte et laisse tout de même quelques chances aux personnages. ( )

Im Mittelpunkt des mit scheinbar leichter Hand
geschriebenen, in der Grundstimmung fast durchweg heiteren
und passagenweise handfest komischen Romans stehen die
Identitätsprobleme des knapp 20jährigen Lollys, der sich
von seinen Eltern, die auf unterschiedliche Weise von ihrer
Hippie-Vergangenheit nicht loskommen, unverstanden und im
Stich gelassen fühlt und der erst allmählich lernt, seinen
Gefühlen zu trauen. Soweit ich dies beurteilen kann, hat
Rothmann den Alltagsjargon der heute 20jährigen recht gut
getroffen; er ironisiert ihn behutsam, ohne ihn in
satirischer Absicht zu diskriminieren. Ein subtil
unterhaltender und emotional anrührender Roman, dem ein
breites Echo sicher sein dürfte. ( )