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Cargando... Un jardin pour mémoirepor Jacques Lacarrière
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Google Books — Cargando... GénerosSistema Decimal Melvil (DDC)848.91409Literature French and related languages Miscellaneous French writings 1900- 1900-1999 1945-1999 Individual authorsClasificación de la Biblioteca del CongresoValoraciónPromedio: No hay valoraciones.¿Eres tú?Conviértete en un Autor de LibraryThing. |
> UN JARDIN POUR MÉMOIRE, par Jacques Lacarrière - Presses de la Cité, Coll. Pocket 2002, 5.49 euros, Première édition : NiL - 1999, ISBN : 2266108743. — Les saisons d'une adolescence (sous-titre)
Récit, roman, journal, pages d'une autobiographie réduite à quelques mois, ce texte retrace les jours tragiques et cruciaux d'août 1944 où l'auteur fut témoin des combats qui libérèrent la ville d'Orléans. Mais par ses continuelles échappées vers le passé et le futur, ses fréquentes rêveries, réflexions, diversions, Jacques Lacarrière nous entraîne bien au-delà des faits décrits, dans l'engagement d'une vie qui se confond avec l'écriture.
« Oui, forts et denses, éclairants, lumineux furent finalement ces jours de l'été 1944. Ces jours qui contribuèrent si fortement à hâter la fin de mon adolescence. Quand les parents furent de retour, une fois la ville libérée, ils pensaient nous retrouver intacts, je veux dire tels que nous étions auparavant. Mais nous avions grandi, mûri, et tant changé que s'ils avaient eu ne fût-ce qu'une once d'intuition, ils n'auraient même pas dû nous reconnaître. C'est à ce moment là, quand tout autour de nous n'était que ruines, que la ville presque entière était à reconstruire et l'avenir à repenser, que je décidai seul, absolument seul (mais avec la complicité du tilleul) de ce que je ferais de ma vie : être cigale et jamais fourmi. » (Jacques Lacarrière)
[…]
« Plus fantasmatique que factuel, Un jardin pour mémoire cultive le hors-sujet avec délice. Le hurlement des sirènes, le sifflement des fusées éclairantes, les bombardements, l'exploration des décombres et le secours aux survivants forment l'arrière-fond dramatique d'un récit tout en dérives et en digressions. Il s'agit donc moins d'un reportage, d'un témoignage ou d'une chronique que d'un contre-chant à l'été 1944. L'histoire immédiate fait ici office de voix off et met en situation les soliloques de l'auteur. Tout se passe comme si le jeune Lacarrière - à la veille de la Libération - répondait à un projet tacite ou obéissait à une consigne informulée : avant de partir ailleurs, il faut faire le plein de son lieu d'origine ...
Dans Orléans occupé, livré à lui-même, perché dans un tilleul qui fait figure d'initiateur et d' alter ego, Jacques Lacarrière fixe le cap de sa vie. Il nous dit comment, à l'âge de quinze ans, il est tombé amoureux d'Athéna. Il nous apprend comment, pour conjurer certains mots, il les répète jusqu'à l'usure. Il raconte sa première communion et ses premières amours. Il marie Palmyre et Orléans par le truchement hasardeux d'Aurélien. Il chante la Loire et la Sologne. Il fustige les marronniers en les accusant d'être des copies mal dégrossies des châtaigniers. À plusieurs reprises, cependant, il revient à la guerre, aux enterrés vivants et aux postures dantesques des morts. Il fait l'inventaire de ses fascinations et de ses frayeurs. Ainsi, de proche en proche, par petites touches successives, en rassemblant les images de son passé, se dessine un rêve solaire. Celui qui le mènera sur les pas d'Hérodote et des hommes ivres de Dieu. » (extrait d'un article de Jacques Meunier, Le Monde, 15 Octobre 1999)
—BiblioMonde