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Cargando... Eloge du mariage, de l'engagement et autres foliespor Christiane Singer
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Google Books — Cargando... GénerosSistema Decimal Melvil (DDC)261.83581Religions Christian church and church work Church and the world; Social theology and interreligious relations and attitudes Christianity and socioeconomic problems Social Teaching With Respect to Culture and Institutions Marriage & Parenting MarriageClasificación de la Biblioteca del CongresoValoraciónPromedio:
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> Voir un extrait : https://books.google.fr/books?id=SnSssRcopucC&hl=fr&printsec=frontcover&...
> MAUX DE COEUR, DE CUL ET DE COCUS. — Ce sera plutôt un mot de Christiane Singer, qui a écrit l'un des plus beaux livres sur l'amour que j'aie lu depuis longtemps. Il s'intitule simplement Eloge du mariage, de l'engagement et autres folies (Albin Michel). On ne peut pas être plus clair, courez vous l’acheter et partagez la bonne nouvelle. Elle entame son livre en nous parlant de sa grand-mère qui murmure des phrases en hongrois dans le creux de l'oreille de son mari mourant : « Elle est penchée sur lui comme sur un puits profond et son visage est transfiguré par ce qu'elle y voit. Jusqu'au plus profond. Jusqu'au lieu où tout est réconcilié, où les lions lèchent les yeux des biches, où la vie et la mort se prennent dans les bras et pleurent en silence » Elle parle de la main de sa grand-mère posée sur le front de son seul et unique amour, de ce geste « qui sauve le monde de la barbarie et de l'indifférence », et elle se demande qui perpétuera ce geste sur cette terre si elle n'ose à son tour « la traversée de l’impossible ».
Vous aimerez ses accents de sincérité et de lucidité, cet idéalisme sain qui lui fait choisir la voie la plus difficile qui soit : l'autre, ce miroir, cette mouvance, cette ébauche d'être. « Ce désaxé versatile qui fait régner en toi son ordre arbitraire voudrait se lier a un autre fou logé à la même enseigne que lui ? Tant de naïveté consterne ! »
Christiane Singer fait l’éloge de l'engagement mais n'ignore pas que certaines unions « sont des débâcles, des terres brûlées, des no man's land », que le courage de la rupture est parfois le seul geste salvateur. Elle écrit aussi « que les épreuves ne sont pas nécessairement un signe qu'il faut clore l'aventure mais souvent, bien au contraire, qu'il devient passionnant de la poursuivre ». L’auteur pose aussi une question essentielle : que faisons-nous pour aider les couples qui battent de l'aile, sommes-nous la pour amortir leur chute, les appuyer ? « Cette nuit, j'ai rêvé de noces qui dureraient longtemps — et où chacun apporterait un cadeau singulier : du temps. » Voilà peut-être ce dont les couples manquent le plus. Du temps des autres.
Je viens de vous en donner un tout petit peu. (JOBLO)
—Le devoir, 23 nov. 2001, p. 1
> Loin des clichés éculés sur l'enfer conjugal, voici un livre tendre et d'une grande sensibilité sur ce lien étrange qui unit deux êtres dont l'engagement est un véritable pari sur un avenir chargé d'incertitudes. L'inconscience des amoureux n'est pourtant pas folie. Ils sont les vrais aventuriers des temps modernes, en osant s'engager pour la vie alors que tout incite à fuir ces promesses : personne n'est à l'avance capable de savoir s'il pourra les respecter et concilier son besoin d'autonomie avec les impératifs de fidélité, de patience et de constance qu'implique la relation conjugale.
Illustrée par des anecdotes et des contes juifs, cette méditation est un véritable plaidoyer en faveur de la sagesse du mariage, contrat qui unit deux êtres décidés à construire une relation où leurs libertés se rencontrent et s'enrichissent mutuellement au lieu de se contrarier. La grandeur de l'amour conjugal est ainsi de déjouer les pièges de l'amour passion et de réussir au quotidien à renforcer durablement un lien qui semblait destiné à l'éphémère.
—Paul Klein, Amazon.fr
> UN MARIAGE NE SE CONTRACTE PAS, il se danse, par Christiane Singer. — Louer le mariage !
Louer le serment que se font deux êtres…
de ne plus jamais changer d’avis… d’envie… de vie ! Existe-i-il serment plus mortifère ?
« Qui oserait, en pleine conscience, lier sa vie à quelque personnage indéfini qui, de ses mille visages, n’en a montré qu'un, ou deux, tout au plus trois et ne connaît de toi que quelques balbutiements préliminaires ?
Marier l’une à l’autre deux mouvances, deux ébauches d’êtres ! Car ce n’est bien sûr pas de personnes qu’il s’agit mais d’élans, de devenirs, de vagues houleuses ! […]
De tous temps, le même voeu hante les âmes fières : échapper à tout prix aux pièges d’une vie sordide, d'une existence qui tourne en rond, s’enlise. Tout, plutôt que le déclic d’une serrure dont quelqu’un tourne subrepticement la clef ! Tout plutôt que le piège !
« Mais que le piège puisse aussi s’appeler “liberté”, qui le soupçonne encore ? Lorsqu’elle est bafouée et victime d’un malentendu, lorsqu’elle est comprise comme l’abrogation de toute obligation, de tout engagement, de toute relation profonde, la pseudo liberté mène droit à l’entropie, au désenchantement et à la mort. Seule la puissance des limites fait que l'esprit se cabre, s’enflamme, s’élève au-dessus de lui-même.
Devant une toile immense dont il ne verrait pas les bords, tout peintre aussi génial fût-il baisserait les bras. C'est la restriction de la toile, sa limitation même qui exaltent ses pinceaux.
La liberté vit de la puissance des limites. Elle est ce jeu ardent, cette immense respiration à l’intérieur des limites. « Sans la frontière que lui imposent les côtes et les falaises, l’océan noierait la terre et irait se perdre en trombes dans l’infini comme l’eau qui s’écoule d'une outre crevée.
La restriction même de l’espace océanique permet la surgie des continents, l’avènement de la vie.
En marquant les frontières, l’homme, à l’exemple de dieu et de son geste fondateur, "jusqu’ici et pas plus loin !”, consacre un espace, dégage de l’informe, une enclave habitable, renouvelle l’acte premier, l’expérience religieuse à l’origine de toute société humaine : il fonde un monde pour pouvoir y vivre. À se contenter trop longtemps de relations amoureuses sans lien et sans obligation réciproque, l’âme s’étiole. Le châtiment d’une sexualité émiettée, disséminée, morcelée n'est pas d’ordre moral. Laissons au victorianisme son arsenal punitif. Ce n'est pas notre vertu que nous perdons. C’est la vie elle-même avec ses couleurs, ses saveurs, ses empoignades, ses épreuves, ses paradoxes échevelés, son intime gloire et son désastre secret. Sans parole donnée, sans dette honorée, ce ne sont pour finir que des figurants, des fantômes qui s’accouplent. Et quand l’un prend peur et se met à appeler, il n’y a plus personne pour l’entendre. Le chapiteau est vide, les feux éteints.
« Si le mariage n’était que l’union d’un homme et d’une femme, il ne pèserait pas lourd. Car il existe aussi un sinistre enfermement du couple, des variations multiples d’égoïsme ou d’autisme à deux.
Ce qui rend le mariage si fort et si indestructible, c’est qu'il réunit un homme et une femme autour d'un projet.
D'un projet fou.
Souvent voué à l’infortune.
D'un défi quasi impossible à réaliser et impérieux à oser.
Le drame serait de ne pas tenter l'impossible, de rester, une vie entière, à la mesure de ce que l’on peut.
*Extrait de : Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies, Christiane Singer, éditions Albin Michel.
—Nouvelles Clés (27), Automne 2000 ( )