Thomas TraherneReseñas

Forgotten Books

> GOÛTER DIEU, Méditations choisies, de Thomas Traherne (2019, Arfuyen, Coll. Les Carnet spirituels n°106, 240 p.). — Thomas Traherne (1637-1674) est né d’une famille très modeste de l’ouest de l’Angleterre. Ordonné prêtre en 1660, il est nommé à Credenhill, petite paroisse proche de sa ville natale. Il y devient directeur spirituel de Susanna Hopton, pour qui seront écrites Les Centuries (Arfuyen, 2012). Publiées seulement en 1997, les Selct Méditations ont été écrites avant les Centuries et sur une longue période, sans doute de 1664 à 1667. Tout autant que la beauté d’écriture, ce qui frappe dans ces textes, c’est la force de l’expérience qui les inspire. En bien des pages, ils témoignent d’un détachement et d’une lucidité qui évoquent l’Advaïta Vedanta : « Dans mes plus intimes Retraites, certaines années, c’était comme si Personne d’autre que moi n’avait été dans le monde. Tous les Cieux étaient à moi, rien qu’à moi. Et je n’avais rien à faire d’autre qu’à cheminer avec Dieu, comme s’il n’y avait personne d’autre que Lui et Moi. Quand je vins parmi les hommes, je découvris qu’ils étaient des Trésors Surnuméraires. Et Seul je Demeure : le Goûteur de tout. » Toujours la méditation de Traherne débouche sur l’émerveillement et la gratitude d’être un témoin de cette vie et de pouvoir y participer. Son oeuvre a une saveur contemplative unique dans la littérature occidentale. Sa vision cosmique et jubilante évoque souvent les spiritualités de l’Inde.
—3e millénaire, (135), Été 2020

> LES CENTURIES, de Thomas Traherne, Magalie Jullien (trad). — Ce bel ouvrage bilingue (anglais/français) des éditions Arfuyen, porte à notre connaissance la prose puissante d’un auteur méconnu : Thomas Traherne.
Dans la campagne galloise, au milieu du XVIIe siècle anglais déchiré par les troubles politiques et religieux, s’élève une voix unique, souveraine, celle de Thomas Traherne. Sa prose rythmée rappelle Silesius par la fulgurance de l'aphorisme, Ruysbroeck par l'assurance de l’affirmation et Eckhart par la profondeur de l'expérience. Traherne meurt à l’âge de 37 ans au terme d’une vie contemplative et solitaire. Il n’a cessé d’écrire, sans rien signer ni rien publier qu’un unique livre, un an avant sa mort. Ses manuscrits sont recueillis par son frère, puis par une autre famille, pour être enfin dispersés deux siècles plus tard. En 19S7, ils sont découverts chez un bouquiniste… Les découvertes continuent et l’oeuvre de Traherne apparaît aujourd'hui comme l'une des plus vastes et singulières de la littérature anglaise du XVIIe siècle. L’oeuvre de Traherne s’inscrit dans le courant de pensée non-dualiste qui parcourt la mystique chrétienne : « Christ Habitant dans nos Coeurs par la Foi est un éternel Mystère, qui peut être entendu ainsi : l'Objet Vu est dans la Faculté qui la Voit et par là dans l’Âme du Voyant de là Meilleure des Manières. Ed. Arfuyen, 2011 - 270 p.
—3e millénaire, (104), Été 2012

A fine 16th century work emphasising Felicity.

first ed 1910 rare

A fine compilation of 17th poets, including George Herbert. I am not a huge fan of 17th century religious poetry, but this was a good book to give one an overview and a starting point for further study.

"Can you take too much joy in your Father's works? He is himself in everything."
"Your enjoyment of the world is never right , till every morning you awake in Heaven; see yourself in your Father's Palace; and look upon the skies, the earth, and the air as celestial joys."

“You never enjoy the world aright until the sea itself floweth in your veins…” “The corn was orient and immortal wheat…” after pages of ecstatic writing like this, you can get a bit high on reading him. Favourites: “News”; “Shadows in the Water”; “On Leaping over the Moon”; “On Christmas Day”, “Wonder”, "Poverty", "To the Same Purpose" and "Hosanna".
A lost original manuscript of Traherne's was plucked off a bonfire in the nick of time as recently as 1967. Like Julian of Norwich and Meister Eckhart, Traherne was largely forgotten until the twentieth century, perhaps because their joyful and positive message could not be heard properly till then. We need them to counterbalance the doom and gloom and sheer nastiness that is so often purveyed as "Christianity".
"You never enjoy the world aright, till the sea itself floweth in your veins, till you are clothed with the heavens, and crowned with the stars, and perceive yourself to be the sole heir of the whole world, and more than so, because men are in it who are every one sole heirs as well as you."
He gets a grand write-up in Phil Rickman's novel “The Wine of Angels”.

2 v.

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