Véronique Bouillier

> ITINÉRANCE ET VIE MONASTIQUE, Les ascètes Nâth Yogî en Inde contemporaine, de Véronique Bouiller, édition de La Maison des Sciences de l'Homme. — On imagine volontiers les ascètes indiens comme d'infatigables pérégrins, errants et solitaires, notamment les Nâth Yogî, disciples de Gorakhnath, thaumaturges et adeptes du hatha yoga. Ils possèdent des modes d'organisation bien établis, en particulier monastiques, grâce auxquels ce mouvement sectaire assure sa pérennité. Ce livre est consacré à ces monastères, ancrage d'une tradition d'itinérance. Il propose une description et une analyse de la complémentarité de deux types de monastères, les monastères communautaires dans lesquels les ascètes se réunissent autour de symboles et de rites partagés, et les monastères personnels, transmis de maître à disciple au sein d'une lignée. On découvre la richesse et la diversité des institutions et des orientations qui concourent à faire des Nâth Yogî une tradition sectaire vivante et cohérente. (Jean-Pierre LAFFEZ)
—Carnets du Yoga, (280), Octobre 2009, (p. 32)… (más)

> Padoux André. Bouillier (V.) Toffin (G.) éds Classer les dieux? Des panthéons en Asie du Sud.
In: Archives de sciences sociales des religions, n°86, 1994. pp. 267-268. … ; (en ligne),
URL : https://www.persee.fr/doc/assr_0335-5985_1994_num_86_1_1443_t1_0267_0000_2

> Colas Gérard. V. Bouillier & G. Toffin, eds., Classer les dieux ? Des panthéons en Asie du Sud.
In: L'Homme, 1996, tome 36 n°137. Chine : facettes d'identité. pp. 262-264. … ; (en ligne),
URL : https://www.persee.fr/doc/hom_0439-4216_1996_num_36_137_370063… (más)

> Padoux André. Bouillier (Véronique) Toffin (Gérard) éds. — Prêtrise, pouvoir et autorité en Himalaya.
In: Archives de sciences sociales des religions, n°68/2, 1989. pp. 206-207. … ; (en ligne),
URL : https://www.persee.fr/doc/assr_0335-5985_1989_num_68_2_1412_t1_0206_0000_4… (más)

> ASCÈTES ET ROIS, Un monastère de Kanphata Yogis au Népal, de Véronique Bouillier. — Un long travail d’enquête sur les doctrines et pratiques de Yogis regroupés en monastères ou math au Népal, et plus particulièrement au math de Caughera dans la vallée de Dang, au sud-est, près de la frontière indienne. Ces yogis sont des Nâth, qui pratiquent le hatha yoga tantrique. Célèbres sous leur nom de Kânphatâ, « aux oreilles fendues », ils ont eu une influence très importante du Pendjab au Bengale, et aujourd’hui ils restent encore associés au pouvoir népalais. Ils descendent des Kâpâlika, des ascètes errants qui mendiaient leur nourriture dans un crâne de brahmane, pratiquaient des rites secrets sur les lieux de crémation, cherchaient les pouvoirs (siddhi) et honoraient la forme terrible de Shiva, Bhairava. Trois figures divines se partagent les hommages du math de Caughera : Gorakhnâth, dont les mythes font une forme de Shiva ; la déesse, sous deux aspects : Durgâ et Bâlâ Sundarî, la forme enfantine de la déesse Tripura Sundarî ; Bhairav, l’homme de main« de Shiva, qui assure, par son aspect terrible, la protection du culte. Les mythes de fondation du math de Caughera font une large place à un saint composite, Ratannâth, tantôt roi-re-nonçant, tantôt sage protégeant un roi à condition que celui-ci lui rende un culte, à la fois yogi et pîr, à la limite entre le tantrisme shivaïte et le soufisme. Les pratiques religieuses à Caughera tiennent compte du fait qu’il y a deux catégories de yogîs : des yogîs grihastha, maîtres de maison«, c’est-à-dire mariés avec enfants, et des yogîs célibataires et errants, qui se joignent à certaines grandes cérémonies ou pélérinages. Caughera représente donc une forme particulière du compromis qui s’est réalisé ailleurs en Inde et différemment, entre vie dans le monde et vie hors du monde, une vairante spécifique de la polarité classique entre le prêtre desservant le temple et chargé des sacrifices, et le samnyasin qui renonce au rite et à ses bénéfices. Cet ouvrage pose donc des problèmes très passionnants en ceci que, partant d’un cas particulier, il nous permet de comprendre que le même type de questions s’est posé en Inde dans d’autres contextes : l’ambiguïté entre la secte, où l’on entre librement, et la caste, à laquelle on est assigné par naissance (le grand sociologue Louis Dumont avait déjà repéré, pour d’autres shivaïtes tantriques, les Lingayat, cette dégénérescence de la secte en caste) ; la polarité entre le roi et l’ascète, qui possèdent chacun leur puissance, selon un découpage statutaire très ancien, dans lequel le prince est soumis religieusement au brahmane, tandis que le brahmane dépend du prince pour les largesses qui permettront de contenter les dieux ; la capacité d’un tel modèle à s’adapter à la modernité. Paris, éd. du CNRS, 1997
—Revue Française de Yoga, février 1999

> Jamous Raymond. Véronique Bouillier, Ascètes et rois. Un monastère de Kanpbata Yogis au Népal.
In: L'Homme, 1999, tome 39 n°152. Esclaves et « sauvages ». pp. 254-256. … ; (en ligne)
URL : https://www.persee.fr/doc/hom_0439-4216_1999_num_39_152_453706

> Clementin-Ojha Catherine. Véronique Bouiller : Ascètes et rois. Un monastère de Kanphata Yogi au Népal.
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 85, 1998. pp. 457-460. … ; (en ligne)
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