Jules Verne m’a très longtemps fasciné : je me souviens nettement de l’achat d’un numéro spécial de PIF dédié à la mise en BD de ses ouvrages (cet illustré acheté durant une colonie de vacances à St Brévin-les-pins se trouve peut être encore chez mes parents), de la vision des épisodes télévisés de « L’île mystérieuse », de « L’île sur le toit du monde » (mais cette histoire est elle de Jules Verne ?) et surtout de la lecture de « 20.000 lieues sous les mers » dans une vielle édition en deux volumes (avec illustrations d’époque).
Cette lecture en primaire (ou début collège ?) fut un grand moment :
La tête truffée d’images du film (sans doute au Rex avec mes parents) avec le grand Kirk Douglas (dont j’ai un souvenir d’enfance également très fort dans « Les Vikings »), je me suis mis en quête de cet ouvrage à la bibliothèque municipale. Celle-ci se trouvait bien loin de la maison de mes parents (en fait à l’opposé de la ville) et son parquet antédiluvien aux craquements impressionnants amenait une dose supplémentaire de chasse au trésor.
La couverture toilée verte ainsi que le papier jauni des deux ouvrages procuraient, sans difficulté, le sentiment de lire une histoire rare au caractère mystérieux et unique. Malgré le caractère ardu des descriptions scientifiques de la faune marine (nettement moins digeste que les livres du commandant Cousteau dans la bibliothèque de mon père), je me suis « accroché » et ai suivi avec passion le récit des deux héros français qui m’est apparu encore plus fort que le film de Disney.

La version de Nemo par Brüno, par des idées graphiques simples (voir la langue de l’équipage du Nautilus traduite en pictogramme) et une stylisation sobre et abordable (y compris pour mes deux enfants), traduit bien la force de ce récit (même si l’histoire en est légèrement différente).
L’emprunt fréquent de ce joli coffret par les deux enfants et leur intérêt pour la visite de l’ « exposition Jules Verne » au musée de la marine semblent démontrer la fascination de ceux-ci pour ce même imaginaire. Le film (cette fois ci en DVD –les années ont passées depuis 1954-) de « 20.000 lieues sous les mers » semble les intriguer autant que moi à leur âge : Il y a bien une magie Jules Verne. ( )