Antoine and his father Auguste have worked hard for twenty years to build up what was just a market-workers' bistro outside Les Halles into a profitable and fashionable restaurant with two stars in Michelin. But when Auguste has a stroke and dies unexpectedly, Antoine realises that he has never talked to his father - still a suspicious old peasant at heart, even after more than sixty years in Paris - about wills or inheritance, and he doesn't even know what his father has done with his share of the earnings from the business. A question that Antoine's two impecunious brothers would like to have answered fairly promptly, and which even leads them to suspect Antoine of cheating them...

This counts as one of Simenon's "straight" novels, not a Maigret or even really a crime story in the usual sense, and it's not the technical question of "where's the money?" that drives the plot, but the way in which Antoine has to find a way to handle this annoying (but potentially crucial) irrelevance at the same time as coming face to face with the arbitrary brutality of death and dealing with the normal emotional stresses of the loss of a parent. And, of course, it being Simenon, we get some brief but very telling little glimpses into the restaurant trade, the mentality of Auvergnats who migrated to Paris, and into the lost world of Les Halles, already designated for relocation and redevelopment at the time of writing (it actually happened in 1971). ( )

Simenon paints an arresting picture of a segment of Parisian life about to disappear. The setting is a restaurant at Les Halles, Paris's central market that brings together urban and rural life. Auguste brought to the city the tenacious working habits of the peasant, his cunning and reticence in money matters. When he suddenly dies, an atmosphere of suspicion arises among the heirs, tearing the veil from so-called family feelings. Everyone knows that he lived like a poor man and must have died rich. The secret is solved, dramatically and convincingly. But in the process, not only is Auguste buried but also love and trust between brothers. From the book dustjacket. ( )

Le vieil Auguste, patron du restaurant « Chez l'Auvergnat », s'écroule un soir parmi ses clients, frappé à mort. Il a trois fils : avec Antoine, le second, il s'est associé pour gérer son établissement, un ancien bistrot des Halles qu'il a transformé et qui connaît une vogue sans cesse accrue. Prévenus et bientôt arrivés, les deux autres fils d'Auguste se préoccupent avant tout de l'héritage. Ils soupçonnent Antoine d'avoir dérobé l'argent du père, parce qu'on n'en trouve aucune trace dans la maison. Or, Antoine, qui vit avec le vieil homme depuis de nombreuses années, n'était pas au courant de ses affaires. L'atmosphère se dégrade quand les femmes s'en mêlent et le ton monte avec le troisième fils, Bernard, un raté agressif et toujours en mal d'argent. Ferdinand, lui, quand il évalue à un million de nouveaux francs les économies qu'Auguste, peu dépensier, a dû mettre de côté, sent s'éveiller en lui, dans le magistrat sourcilleux, un héritier avide de pouvoir enfin combler ses besoins. Quant à Antoine, il se montre juste et désireux de régler cette épineuse question le plus calmement possible : sa part de bénéfice lui suffit. La découverte fortuite d'une clé numérotée, puis de l'adresse d'une banque, va permettre aux trois frères l'accès à un coffre qu'avait leur père au Comptoir d'Escompte. Son ouverture les met en présence d'un amas de titres qui sont dépourvus de valeur négociable. C'est l'effondrement des espérances. Auguste avait confié la gestion de son avoir à un homme d'affaires louche, mort en prison deux ans plus tôt. Ferdinand et Bernard se partagent le peu d'argent liquide qui se trouve dans le coffre. Le lendemain matin, ils suivent, indifférents, le corbillard de leur père, tandis qu'Antoine, auprès d'eux, songe à la vicissitude des choses...

L'héritage sous toute sa méfiance ( )