Stella Dallas (fabuleuse Barbara Stanwick) est une jeune femme issue du monde ouvrier qui ambitionne de s'élever socialement en épousant un homme "de la haute". Une petite fille (Laurel) naît de ce mariage lequel s'avérera rapidement un fiasco, les deux époux ayant des goûts et des comportements radicalement opposés.
Laurel passe son enfance auprès de sa mère (fantasque, brouillon mais résolument aimante), mais sera à partir de l'adolescence régulièrement invitée par son père à passer du temps auprès de lui et de son amour de jeunesse (qu'il a retrouvée suite au veuvage de cette dernière). La jeune fille est naturellement éblouïe par le luxe, la tranquillité et le confort qu'elle trouve chez son père et sa belle-mère, faisant un saissaissant contraste avec l'univers bohême et décousu de sa mère.
Quand Stella s'aperçoit que la vie qu'elle mène entrave l'avenir potentillement brillant de sa fille, elle décide de s'effacer de la manière la plus désintéressée et généreuse qui soit. Les scènes de ce sacrifice maternel ainsi que celles de l'amour que se portent la mère et la fille sont tout à fait poignantes dans ce film qui privilégie par ailleurs le ton de la légèreté.
Un portrait de femme très vivant, émouvant, contrastée, tout en finesse, porté par l'admirable Barbara Stanwick.
Et un magnifique personnage de mère, antithèse de tous les personnages de mère toxiques qui peuplent la littérature et le cinéma. ( )