C'est une maladie qui s'attaque aux bateaux, dans toutes les mers du globe, et dont les causes appartiennent au grand domaine inconnu qu'on appelle le Hasard.Si ses d buts sont parfois b nins, ils ne peuvent chapper l'oeil d'un marin. Tout coup, sans raison, un hauban clate comme une corde de violon et arrache le bras d'un gabier. Ou bien le mousse s'ouvre le pouce en pluchant les pommes de terre et, le lendemain, le mal blanc le fait hurler.A moins qu'il ne s'agisse d'une manoeuvre loup e, d'un canot qui vienne se jeter tourdiment sur l' trave.Ce n'est pas encore le mauvais oeil. Le mauvais oeil exige la s rie.Mais il est rare qu'elle ne suive pas, que la nuit, ou le lendemain, on ne constate pas un nouvel avatar.D s lors, tout va de mal en pis et les hommes, m choires serr es, n'ont qu' compter les coups. C'est le moment que la machine, apr s avoir tourn trente ans sans une panne, choisira pour s'enrayer comme un vieux moulin caf .