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La crève

por Frédéric Dard

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La Crève est une œuvre de jeunesse de Frédéric Dard, le père des nombreuses aventures culte de Bérurier écrites sous la plume d’emprunt de San Antonio. On ne peut que saluer l’écriture protéiforme de l’auteur qui signe avec La Crève un roman « sérieux », sombre et cinglant, mais certainement pas dénué d’humanité. Humain trop humain, aurait pu dire Marguerite Duras de ce roman dont certains dialogues existentiels, aux tonalités parfois artificielles, ne sont pas sans rappeler ceux de l’auteure.
Écrit en 1945, ce roman court d’à peine 140 pages est un huis-clos familial. Le père, la mère, le fils et la fille se planquent dans un appartement pour tenter d’échapper à la vindicte populaire. On est en plein délire festif de 1944 qui célèbre la Libération mais aussi en plein délire d’épuration ponctué d’exécutions sommaires. Or le fils était passé à l’ennemi en contrant les plans de résistants tandis que la fille avait une liaison avec un officier allemand.
Sans éprouver de la sympathie pour les collabos (le portrait qu’il dresse du fils Petit Louis, à travers les dialogues qui composent la majeure partie du livre, n’a vraiment rien de sympathique), il est clair que l’auteur n’en ressent pas davantage pour ceux qui se sont arrogé le droit de juger sans sommation. La citation de La Bruyère qui ouvre le livre éclaire son intention :
« Ne nous emportons point contre les hommes en voyant leur dureté, leur ingratitude, leur injustice, leur fierté, l’amour d’eux-mêmes, et l’oubli des autres ; ils sont faits ainsi, c’est leur nature : c’est ne pouvoir pas supporter que la pierre tombe ou que le feu s’élève. »
Le livre n’a été édité qu’à 500 exemplaires à sa sortie en 1946 et il a fallu plus de 40 ans avant sa réimpression. Cette confidentialité s’explique aisément au vu du sujet traité et de la manière de le faire ; il fallait que s’opère le temps de la lente « digestion » de l’Histoire.
Ce texte aux accents très métaphorique et poétiques mérite incontestablement d’être lu car il est bien vu et bien écrit. Certaines pages sont même vraiment très belles, dont voici un extrait, étonnant de lucidité et de maturité :
« Midi pèse sur la ville. La chaleur tourne dans le four du ciel comme un fer rouge. Les gens s’assoupissent un peu épuisés par leur allégresse. Leurs rires sont mous, leurs regards fatigués d’extase.
Ils ont cessé de douter de la réalité.
La foule est moins incohérente, elle absorbe les soldats et dévore leurs exploits. En bas, devant une crèmerie, un groupe de ménagères se fait narrer des anecdotes historiques par un jeune sergent en terre cuite.
Petit Louis pense lugubre ment :
« On dirait qu’il leur raconte ma mort ».
Des guirlandes de Marseillaise serpentent dans les rues. Parfois, la foule s’ouvre devant une bande tapageuse, composée de tous ceux qui n’ont pas bougé pendant quatre ans et qui viennent de découvrir l’action. Les premiers brandissent des drapeaux et frappent sur des tambours de patronage. Il y a un grand cul à lunettes qui s’époumone dans un clairon. Derrière, une cohorte hirsute, hurlante, cherche une bastille à prendre ; des femmes ruisselantes de sueur, des petits fonctionnaires. Tout ce brave monde croit que la digne vie quotidienne est partie avec les Allemands. Il est libéré, mais surtout libéré de ses habitudes.
« Le jour de gloire est t’arrivé. »
Ils s’égosillent généreusement. Eux aussi auront fait quelque chose : parés de tricolore, ils exploitent la gloire de ceux qui n’en veulent plus. Huile médiocre sur le feu de l’épopée. Des spasmes d’accordéon s’étirent dans le bleu câlin du jour. »

Au-delà du sujet abordé, il s'agit également d'un livre sur la filiation et sur l'impuissance à vivre face à la peur de la mort. ( )
  biche1968 | May 5, 2019 |
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