This is a really difficult book with some interesting new challenges - its nice that even after 54 books there were still new ways to play. But you won't win this one, your chances are so vanishingly small, and playing with two of the four characters you will need maximum s/s/l scores to even have a chance. The end boss is one of the hardest going, with a skill of 16. The path there is varied and this book feels a lot more like a RPG campaign guide (which is not surprising, since ghostwriter Carl Sargent is an RPG writer). In fact, it would adapt well to an RPG campaign. Still you will probably enjoy this one despite the difficulty! ( )

La Légende de Zagor a-t-elle vraiment été écrite par Ian Livingstone ? La question mérite d'être posée, tant cette aventure diffère de ce qu'il fait d'habitude. Certains détails rappellent des oeuvres antérieures de Livingstone, mais un bon nombre d'éléments font plutôt penser à celles de Carl Sargent, alias Keith Martin. Coincidence d'autant plus troublante qu'à la même époque Carl Sargent collaborait avec Livingstone sur les Zagor Chronicles, une série de romans qui porte sur le même thème... Livingstone a au moins bénéficié des conseils de son confrère, et il ne faut pas écarter la possibilité d'une collaboration...

Ceci étant dit, revenons sur l'oeuvre en elle-même. Première chose qui saute aux yeux : au lieu d'un héros anonyme, vous pouvez incarner Anvar le Barbare, Braxus le Guerrier, Rablaix le Nain ou Sallazar le magicien. Le choix du personnage détermine la manière dont vous tirez vos caractéristiques, les armes que vous pouvez manier et bien d'autres choses. Je conseille aux débutants de choisir Braxus : c'est avec ce personnage complet, qui peut manier toutes les armes, porter toutes les armures, et qui est le meilleur magicien après Sallazar, que l'aventure sera la plus aisée. Anvar est également un choix sensé pour les débutants : il est costaud, peut manier les armes à deux mains et dispose d'un instinct qui lui évite de se faire prendre par surprise, mais est nul en magie et ne peut porter d'armure de plates ou manier l'arbalète.

Sallazar est un personnage plus délicat à jouer : guère taillé pour le combat, il lui faudra exploiter au maximum ses pouvoirs magiques. Familiarisez-vous avec le donjon avant de tenter votre chance avec lui; mais une fois que vous avez pris le coup, c'est un plaisir de le jouer. Quant à Rablaix, sa petite taille peut lui rendre service aussi bien que le désavantager (d'expérience, j'estime que ça le désavantage beaucoup plus que ça ne l'aide, en raison de l'impossibilité de porter des armures non créées spécialement pour les nains et l'impossibilité de manier les armes à deux mains qui font la joie d'Anvar et Braxus), et en outre il est nul en magie. C'est lui qui, à mon sens, a la partie la plus difficile.

L'aventure n'est ni un one-true-path, ni linéaire. Le Château est divisé en "niveaux", en secteurs que vous pouvez explorer à votre guise avant d'accéder au niveau suivant, pour terminer avec un combat contre un Dragon de Guerre puis contre Zagor lui-même. Deux adversaires coriaces. Alors votre exploration devra avoir pour but de collecter le maximum d'objets pouvant les affaiblir ou vous renforcer (comme l'arme magique associée à votre personnage).

En bref : un livre original, qui est assez corsé sans être infaisable, et qui se laisse faire et refaire avec plaisir. ( )