1917. La r©♭volution de F©♭vrier, puis le coup d'Etat bolchevique en octobre plongent l'ancien empire des tsars dans une tragique guerre civile. Les rouges, partisans de la r©♭volution mondiale et d'une dictature du prol©♭tariat aussi messianique que totalitaire ; les blancs combattant d'abord et avant tout pour la d©♭fense de la patrie russe ; les paysans, essentiellement pr©♭occup©♭s par la propri©♭t©♭ de la terre ; les Alli©♭s et les Allemands, pour lesquels la Russie n'est qu'un th©♭©Øtre de rivalit©♭s et d'int©♭r©®ts : autant d'acteurs, souvent divis©♭s dans leur propre camp, d'un chaos indicible. Dans une Russie aux distances continentales et © la nature indomptable, le conflit, cinq ans durant, d©♭sint©·gre l'Etat et la soci©♭t©♭ dans une violence inou© e qui totalise environ 10 millions de victimes. Pour mieux cerner les implications profondes de cet ©♭v©♭nement dantesque, et le raconter, il fallait la connaissance intime de l'©Øme russe d'Alexandre Jevakhoff. Sous sa plume se lisent l'immensit©♭ et la diversit©♭ d'un champ de bataille o©£ se d©♭roule une guerre de mouvements, o©£ s'impose un syst©·me terroriste, o©£ s'affrontent des hommes que tout semble opposer. Alors que les dirigeants rouges ? L©♭nine, Trotski, Dzerjinski, Staline ? portent partout le fer et le feu de la r©♭volution, les g©♭n©♭raux blancs ? Alekseiev, Kornilov, Denikine, Koltchak, Vranguel ? d©♭couvrent les intransigeances d'une guerre civile © laquelle ils n'ont pas ©♭t©♭ pr©♭par©♭s et qui les oblige, comme nombre d'intellectuels et d'hommes politiques, © accepter un bouleversement mental et moral. Le r©♭sultat de ce travail de longue haleine, aliment©♭ en particulier par des archives russes, est exceptionnel : il s'agit de la premi©·re ©♭tude compl©·te et d©♭passionn©♭e de ce moment m©♭connu mais essentiel de l'histoire du XXe si©·cle.