Pourquoi ce livre?
Lorsque j’ai entendu parler de Malala, j’ai été intriguée par son histoire. Plusieurs livres la relatent à leur façon. J’ai d’abord lu son autobiographie, Moi, Malala, je résiste aux talibans et je lutte pour l’éducation. J’ai vraiment été frappée en plein cœur par son récit de vie, son courage et les désastres de la guerre civile au Pakistan. Comme je travaille comme bibliothécaire scolaire, j’ai voulu faire connaître son histoire aux élèves. Seulement, la biographie de Malala est extrêmement complexe et difficile à comprendre pour un jeune. C’est ainsi que j’ai entrepris la lecture de cette version très simplifiée de la vie de Malala et des conflits qui sévissent au Pakistan.

Un premier aspect qui m’a plu
J’ai beaucoup aimé le portrait de Malala dépeint par Viviana Mazza, qui rend hommage à sa force et son courage. Elle en a fait une héroïne intelligente, pétillante, courageuse et assoiffée d’apprendre. Elle nous donne le goût de se joindre à elle pour dénoncer les inégalités hommes-femmes qui sévissent encore dans plusieurs régions du globe et lutter pour le droit des enfants à l’éducation. Malgré tout ce qu’elle vit, Malala continue de rêver et de croire en ses capacités à faire carrière en politique et à renverser la situation sans autre arme que ses mots.

Un second aspect qui m’a plu
La structure et la langue du récit sont adaptées à un jeune public. Les phrases et les chapitres sont courts et rythmés et s’enchaînent de façon dynamique. Chaque chapitre a un titre parlant qui aide le lecteur à suivre la progression du récit. Le vocabulaire est simple et accessible, et l’auteure s’en est tenue aux principaux acteurs de la guerre civile, ce qui évite de perdre les enfants dans trop de détails. Un glossaire donne de l’information complémentaire intéressante.

Un aspect qui m’a moins plu
Le style et le récit sont simplifiés à outrance. J’aurais apprécié que l’auteure tisse plus de liens entre les éléments du récit, qui arrivent parfois comme un cheveu sur la soupe. Il manque cruellement de mises en contexte et d’explications. On est d’ailleurs en droit de se demander si ce livre est bien adapté pour le public de 11 ans et plus visé, car bien que le vocabulaire soit simple, on y décrit des situations très dures, comme des exécutions et des tortures.

L’objet numérique
J’ai opté pour le format ePub, qui permet plusieurs ajustements sur le plan de l’affichage : type et taille de police, interligne, marges, justification. La liseuse ne permet toutefois pas d’afficher les couleurs, mais dans ce cas-ci, mise à part la page couverture, les images et le texte sont entièrement en noir et blanc. Il est possible de surligner des passages en glissant le doigt sur les mots, mais la fonction n’est pas à point et il arrive fréquemment qu’on obtienne un changement de page plutôt qu’un surlignage. J’ai aussi expérimenté la fonction d’annotation, qui fonctionne relativement bien. Le seul ennui, c’est qu’on ne peut pas voir les annotations lorsqu’on parcourt le texte. Il faut pour ce faire utiliser le menu Annotations.
La navigation d’une page à l’autre se fait au simple passage du doigt sur l’écran. On peut aussi passer d’un chapitre à l’autre à l’aide de la table des matières ou de la barre de navigation. On trouve un glossaire en fin de livre, mais il est un peu complexe de naviguer entre le texte et le glossaire.
Parmi les fonctions paratextuelles, je trouve utile le dictionnaire de la liseuse Kobo, qui affiche une définition lorsqu’on appuie sur un mot. On peut aussi chercher ce mot dans Wikipédia ou Google, à condition d’être branché sur un réseau Wifi, mais les fonctions de recherche en ligne sont très limitées. Par exemple, on peut voir les résultats de recherche sur Google, mais on ne peut pas ouvrir les pages. ( )