Pulse en una miniatura para ir a Google Books.
Cargando... Der Trinkerpor Jakob Hinrichs
Ninguno Cargando...
Inscríbete en LibraryThing para averiguar si este libro te gustará. Actualmente no hay Conversaciones sobre este libro. sin reseñas | añadir una reseña
Es una adaptación de
Hans Fallada (1893-1947), auteur van Alleen in Berlijn en andere literaire meesterwerken, ging langzaam te gronde aan zijn verslaving aan drank en morfine. Nadat hij in een dronken bui op zijn ex-vrouw had geschoten, belandde hij in de gevangenis.Daar schreef hij De Drinker, zijn meest persoonlijke roman.Aan de hand van het personage Erwin Sommer schetst Fallada het sluipende proces van verslaving en verval. Door zakelijke tegenslag en drankzucht komt hij in financiële problemen en raakt hij vervreemd van zijn vrouw.In zijn kleurrijke graphic novel laat tekenaar Jakob Hinrichs de auteur met zijn personage samenvallen en toont hij in bedwelmende beelden de hellevaart van een gevoelige en scherpzinnige geest. No se han encontrado descripciones de biblioteca. |
Debates activosNingunoCubiertas populares
Google Books — Cargando... GénerosSistema Decimal Melvil (DDC)741.5The arts Graphic arts and decorative arts Drawing & drawings Cartoons, Caricatures, ComicsClasificación de la Biblioteca del CongresoValoraciónPromedio:
¿Eres tú?Conviértete en un Autor de LibraryThing. |
Je n’ai jamais lu le livre de Fallada mais ce n’est pas gênant pour la lecture de cette BD (vous pouvez vous aussi vous lancer sans problème). Le roman raconte la descente aux enfers de Erwin Sommer, homme prospère, propriétaire d’un magasin de produits agricoles, marié à une femme parfaite depuis longtemps. Ils viennent d’ailleurs d’acheter une magnifique maison. Elle est si parfaite que c’est plus ou moins elle qui fait que l’affaire fonctionne (ou fonctionnait car elle s’occupe principalement de sa nouvelle maison dorénavant), et ce grâce à son sens de l’organisation et sa méticulosité. Au début du roman graphique, cela fait un an que Erwin Sommer ne va pas bien, a relâché la pression et n’a plus envie de rien. Il vient d’ailleurs de perdre un très gros contrat, l’approvisionnement de la prison, qui faisait que son entreprise fonctionnait encore. Le banquier ne veut plus le suivre. Il commence à boire plus que de raison, se cache pour que sa femme ne s’en rende pas compte. Au final, la bouteille prend tellement d’importance qu’il n’a plus aucun scrupule.
Le dessinateur Jakob Hinrichs explique, dans une postface, qu’à la lecture du roman le personnage d’Erwin Sommer lui a paru fade, sans humanité. Il s’est alors penché sur la vie de l’auteur et sur le contexte d’écriture. Le Buveur a été écrit à l’automne 1944, à la prison Neustrelitz, par Rudolf Ditzen dit Hans Fallada alors qu’il y était emprisonné pour avoir tiré sur sa femme. Il faut voir que Le Buveur a une (petite) partie autobiographique puisque Hans Fallada avait des problèmes de dépendance à la drogue et à l’alcool. Jakob Hinrichs a trouvé dans l’histoire personnelle de l’auteur de quoi rendre plus épais le personnage de Erwin Sommer.
Au lieu d’adapter uniquement le roman, il a choisi de mélanger les vies d’Erwin Sommer et d’Hans Fallada de manière vraiment très fluide, et d’en présenter ainsi les similitudes. Par exemple, les deux montrent une certaine lucidité sur leur (la) vie : l’un sur les ravages de l’alcool et l’autre sur ce qui se passe en Allemagne à l’époque. C’est cette manière d’adapter, je pense, que j’ai le plus aimé dans cette BD : voir l’adaptation du roman et apprendre en même temps la manière et le pourquoi ce livre a été écrit. C’est tellement mieux fait que si Hinrichs avait suivi un scénario classique : montrer l’auteur en train de rédiger, puis raconter le livre et revenir à l’auteur !
Le choix des couleurs est à l’image de la couverture : psychédélique. C’est à mon avis un bon choix pour montrer le changement de perception quand on est sous alcool. L’univers de Fallada est tout de même beaucoup plus sombre puisqu’il est en sevrage forcé et en pleine dépression. Après, on n’adhère ou pas.
C’est une très bonne adaptation littéraire puisqu’elle donne envie de découvrir l’original ainsi que l’auteur, dont la plupart des écrits restent inédits en français, même s’il est de plus en plus traduits. Je pense que si j’arrive un jour à lire ce livre il me touchera peut être plus, en sachant comment il a été écrit.