C’est une série d’articles publiés, par le futur auteur de la recherche, dans le Figaro. Le sujet est complètement futile. Il décrit les salons du Paris du début du XXé siècle. Les articles sont savoureux. Ils portent en eux les germes de la recherche. Il pointe la problématique de la mémoire, de la position sociale. J’ai retrouvé la description des salons que j’avais tant aimé dans la recherche. Cette société pourrait nous paraître éloigné en fait ces portraits sont très actuelles. Proust décrit remarquablement les rapports sociaux particuliers du dîner en ville. Le rôle que chacun tient dans un salon proustien, vous pouvez le retrouver actuellement dans la communauté qui lit un blog connu, dans votre entourage amical, etc. Le jeu social parfois violent n’a pas changé. Proust a observé, analysé et si finement décrit les rapports humains dans une société se voulant policé, que son œuvre touche à l’universel. Ces textes sont une bonne introduction à la recherche et la langue proustienne, que personnellement j’adore. L’édition est très belle, il s’agit des carnets de l’Herne. La couleur de la police est bleu. C’est rare de voir un livre imprimé en bleu sur blanc. C’est très joli et agréable à lire.