Recueil de six nouvelles publiées entre 1922 et 1926. On y trouve le fantastique noir, l'ironie et l'interprétation historique qui sont autant de traits propres à l'auteur de ##Le maître et Marguerite##.

C’est un recueil sur les année de guerre. Boulgakov a connu les années de lutte entre les rouges et les blancs en particulier en Ukraine dont il est originaire. Encore une fois, il m’éblouit par son talent, la précision des descriptions, la capacité à vous faire pénétrer dans la tête de ses héros, c’est magnifique. C’est un des plus grands nouvellistes du XXe siècle. La forme courte nécessite une maîtrise, une capacité à planter le décor et les personnages en quelques phrases, qu’il possède de façon impressionnante. Il y a 7 nouvelles. Cinq sur la guerre en ukraine, “j’ai tué” est magnifique, que ferions nous à la place du héros, quel courage, “la couronne rouge” parle de ce que nous appellerions le stress post traumatique, “le raid” vous fera monter les larmes aux yeux, courage physique et humilité. Il y a encore une nouvelle de guerre mais contre la maladie, c’est “l’éruption étoilée” (déjà dans récits d’un jeune médecin ) et enfin une nouvelle plus légère “psaume”, quand l’amour naît dans un appartement collectif, une nouvelle ciselée comme une miniature, le ton m’a fait penser à un coeur simple de flaubert. Un très bon recueil.

Un tout petit livre de mon auteur adoré, Boulgakov. L'histoire d'un étudiant en médecine citadin qui se retrouve promu médecin chirurgien dans la steppe russe pendant la guerre, sur ordre de l'armée. Et qui, même s'il lit fiévreusement des livres de medecine la nuit, pour savoir comment faire, tue son premier patient, le pauvre.