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Cargando... Maître Brown filspor Nathaniel Hawthorne
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Encore une fois, Nathaniel Hawthorne place cette histoire dans les premiers temps de la colonisation des futurs Etats-Unis, alors que les plus purs des chrétiens cherchaient asile sur cette terre vierge de toute persécution. Mais ici encore, Nathaniel Hawthorne prend un malin (oui, vraiment, malin ?) plaisir à montrer l’envers du décor, à confronter apparences et réalité. L’histoire se passe à Salem, une ville familière à Hawthorne et connue surtout pour la fameuse histoire des sorcières, qui effectivement se déroule moins d’un siècle après la fondation de la ville, donc peut-être un peu avant ou un peu après les mésaventures de Maître Brown fils… Hawthorne ne fait aucune mention de cette affaire et c’est probablement un rapprochement abusif de ma part, mais l’omniprésence du Malin dans cette nouvelle m’y pousse irrémédiablement. Pourtant, ce n’est pas la sorcellerie que dénonce Hawthorne, au contraire, c’est le virginal voile posé sur des vies en apparence d’une droiture extrême, qui en réalité cachent les plus noires pensées et les actes les plus condamnables.
Maître Brown découvre effaré la vérité sur ses concitoyens et est appelé à les rejoindre. Cèdera-t-il à la tentation ? La fin est plus d’une amère ironie
Nouvelle intéressante, donc. Peu connue, elle a pourtant été saluée par plusieurs écrivains américains, et, de Melville à Poe, pas des moindres. D’un genre fantastique assumé, elle dénote dans le peu que je connais de l’œuvre d’Hawthorne. Elle est peut-être aussi un peu monolithique, à n’en pas devenir crédible, mais il faut la voir comme une parabole, une fable pour notre propre édification, et, dans cette veine, on ne peut que reconnaître qu’elle est réussie !