Pulse en una miniatura para ir a Google Books.
Cargando... Los cardos del Baragán (1928)por Panaït Istrati
Ninguno Cargando...
Inscríbete en LibraryThing para averiguar si este libro te gustará. Actualmente no hay Conversaciones sobre este libro. sin reseñas | añadir una reseña
Pertenece a las series editoriales
Skildring af en drengs opvækst under fattige og umenneskelige vilkår og hans oplevelse af det rumænske oprør i 1907. No se han encontrado descripciones de biblioteca. |
Debates activosNingunoCubiertas populares
Google Books — Cargando... GénerosSin géneros Sistema Decimal Melvil (DDC)525Natural sciences and mathematics Astronomy EarthClasificación de la Biblioteca del CongresoValoraciónPromedio:
¿Eres tú?Conviértete en un Autor de LibraryThing. |
(p. 17, Chapitre 3).
Panaït Istrati est un écrivain roumain de langue française. Peu connu en France, j’en ai entendu parler au détour d’une note de lecture sur internet. Les Chardons du Baragan est un court roman qui conte l’histoire de Mataké, un jeune garçon pauvre depuis toujours et destiné à la pauvreté demain aussi, mais qui a des rêves d’évasion et, pourquoi pas, d’ascension sociale.
La vie est dure dans le Baragan, cette vaste plaine désertique du sud-est du pays, et les chardons emportés par le terrible vent, le terrible Crivatz à la fin de l’automne souffle aussi dans les têtes et donne des envies d’ailleurs aux galopins loqueteux. Alors un jour, alors que plus rien n’attache Mataké à cette terre ni à ses poissons séchés dont il q trop souvent soupé, il part à la suite des chardons pour chercher ailleurs une chance qui ne lui est peut-être pas destinée. Et c’est sur les routes puis chez Yonel, le frère de son compagnon de voyage qu’il s’aperçoit que la pauvreté du Baragan est celle de toute la Roumanie et que les chardons ne sont pas que des fleurs qui envahissent les pâturages mais aussi cette classe dirigeante repue et fière d’elle-même que l’on appelle les boyards, les maires ou bien les popes.
Pas de communisme dans ce livre, même si Panait Istrati est convaincu de leurs thèses, tout juste en passant, sous les traits d’un agitateur qui ne réclame rien de plus que les droits déjà octroyés par la Constitution. Pas de revendication très claires chez ces paysans, juste un ras-le-bol général, une envie de changement, un changement pour autre chose, peu importe quoi. Mais un ras-le-bol qui déborde et qui aboutit à la révolte paysanne de mars 1907, une révolte éclair, très vite écrasée, au prix de plusieurs milliers de morts.
Le découpage du livre est à cet égard un parti-pris intéressant : la révolte paysanne ne représente que les deux derniers chapitres du livre (sur quatorze), une action violente ramassée en quelques pages. Et l’on ne saura pas ce que deviendront les quelques rescapés après que le bombardement de Trois-Hameaux, leur village, symbole littéraire des trois villages rasés par l’armée et aux habitants desquels Panaït Istrati a dédié ce livre.
Un livre intéressant parce qu’il m’a fait découvrir une réalité que je ne soupçonnais pas, même si le début du XXème siècle n’a guère été joyeux et prospère dans l’Europe paysanne. Mais je n’irai pas plus loin qu’« intéressant » pour qualifier cette lecture. Cette histoire m’a levé un coin du voile sur la Roumanie d’avant les grands bouleversements autrement plus connu de la seconde moitié du XXème siècle, mais elle n’a pas fait soufflé dans ma tête le grand vent des plaines, le Baragan. Je n’ai pas voyagé sur les routes aux côtés de Mataké, en un mot je n’ai pas été emportée, je suis restée extérieure à l’histoire, spectatrice. J’ai appris mais je n’ai guère ressenti, ce n’est déjà pas si mal.