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Cargando... La notion de daimon dans le Pythagorisme ancienpor Marcel Detienne
Ninguno Actualmente no hay Conversaciones sobre este libro.  FundacionRosacruz | Apr 5, 2018 | 
As the title suggests, Marcel Detienne’s book La notion de Daïmon dans le pythagorisme ancien is about the development of demonology in ancient Pythagoreanism, from the end of the sixth to the middle of the fourth century BC. Among the multiplicity of Pythagorean themes that were successful in later periods, the notion of daimon enjoyed great acclaim. The term daimon took on various meanings in the spheres of both religion and philosophy, due to the equivocal and almost elusive nature of the notion. In their religious aspect, daimones are scarcely distinguished from gods, whilst in their philosophical aspect, they are established as intermediary beings. Thus, by studying the notion of daimon in ancient Pythagoreanism, Detienne aims to highlight the transformation of religious thought into philosophical thought. The present volume expresses the desire of Detienne and his editor to republish a new, ne varietur, copy of the original book of 1963. While it is not expressly given, the rationale behind this reprint may be to recall a fundamental contribution made to studies on Pythagoreanism and its demonology, albeit with theses that are not accepted by all scholars today.
"En e tudiant la notion de dai mon dans le pythagorisme ancien, Marcel Detienne met en lumie re la transformation d ́une pense e religieuse en une pense e philosophique. A l ́origine, le mot ℗± dai mon ℗ recouvre une grande varie te de significations, qui se situent a des niveaux diffe rents de la pense e, en l ́occurrence donc, une pense e sociale. Les textes choisis et commente s par Marcel Detienne nous font conside rer successivement de mons et communaute agricole, culte des de mons, de mons et re ves, de mons et maladies, de mons et vengeance et le de mon de l ́airain. A ce niveau, les diverses significations de dai mon ne sont gue re que des variations sur un the me ge ne ral ́ la relation des vivants et des puissances du monde invisible. Il n ́y a encore la ℗± nulle re flexion sur la nature du dai mon, sur son essence. Bien pluto t, il s ́agit d ́expe rience religieuse ℗ . A partir de te moignages concordants d ́auteurs divers, Marcel Detienne de veloppe ensuite l ́ide e d ́une de monologie dans la pense e religieuse du pythagorisme. On y apprend que le terme ne de signe pas seulement la portion du divin que l ́homme porte en lui et, en quelque sorte, l ́e tre divin qui re side en l ́homme, mais qu ́il peut avoir un sens eschatologique. Il existe en effet une croyance pythagoricienne d ́apre s laquelle les a mes vertueuses deviennent des de mons ℗± bons et pleins d ́amour pour les hommes ℗ . Il ne s ́agit plus seulement d ́avoir un bon de mon, mais, par la pratique de la vertu, de l ́e tre, que ce soit apre s la mort ou pendant la vie ; et Pythagore lui-me me, dans la pense e de ses disciples, est l ́illustration la plus parfaite de ce type de de mon, infe rieur aux dieux et supe rieur aux hommes, qui descend sur terre pour intervenir dans les affaires humaines et sauver la race des hommes." No se han encontrado descripciones de biblioteca. |
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AVANT-PROPOS
L'intention première de ce travail était de montrer qu'il existe
une « démonologie » pythagoricienne, mais, au cours de l'enquête, il
est devenu une recherche sur le passage de la pensée religieuse à la
pensée philosophique. Même si ce problème n'est étudié que dans les
ites assez étroites d'un projet que le sous-titre circonscrit par-
faitement, il reste que notre ambition était devenue plus grande.
Nous serions comblé si le lecteur de ce livre avait véritablement
l'impression de suivre une transformation, celle qui concerne, selon
de J.-P. Vernant, "l'équilibre des concepts et les grandes
articulations d'un système de pensée"
La pensée religieuse peut s'étudier comme un système de signes,
c'est-à-dire comme un langage (1), car l'être humain -c'est un
fait-construit son monde dans l'univers des symboles (2). Il faut
distinguer, sans doute, dans la pensée religieuse, le langage des rites
celui des mythes, et celui des représentations figurées, mais tous
trois comportent un ensemble d'opérations destinées à assurer
entre les individus ou les groupes une certaine forme de commu-
nication (3). Tous trois s'expriment par des « actes significatifs
organisés en véritables systèmes de langage. Ces systèmes de lan
gage obéissent à des règles, c'est-à-dire qu'ils ont leurs propres
structures : le problème est précisément de définir les règles qui com-
mandent l'emploi de ces signes. Mais s'il apparaît déjà que le champ
de la pensée mythique est fortement structuré - Lévi-Strauss (4) et...
(1) Sur les définitions du langage, cf. G. MOUNIN, Définitions récentes du
langage,
Diogène, no 31, 1960, p. 99 sqq
(2) H. DELACROIx, Les grandes formes de la vie mentales, Paris, 1941, p. 130
(3) Cf. Cl. LÉVI-STRAUSS, Anthropologie structurale, Paris, 1959, p. 69
(4) Cf. LÉVI-STRAUSS, La geste d'Asdiwal, Annuaire de l'École pratique des
Hautes Études. Section des sciences religieuses, 1958-59, pp. 3-43. M. Mauss avait