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Cargando... L'Amour de la vie, suivi de "Négor le lâche"por Jack London
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Google Books — Cargando... GénerosSistema Decimal Melvil (DDC)818Literature English (North America) Authors, American and American miscellanyValoraciónPromedio: No hay valoraciones.¿Eres tú?Conviértete en un Autor de LibraryThing. |
Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas lu Jack London, plus par manque d’occasion que par choix, quoique je me souviens que la fin de Martin Eden, le dernier livre que j’ai lu de lui, m’avais assez marquée pour que je ne me replonge pas dans ses écrits.
En voyant ce texte relativement court d’accès libre, je me suis laissée tentée, car son titre est comme un démenti de cette dernière lecture, ou de la polémique sur la mort de London lui-même (quoique… Il y a de belles interprétations poétiques de son possible suicide, comme une volonté de vivre entièrement ou de ne pas vivre, mais je ne me risquerai pas sur ce thème que je ne connais pas).
L’amour de la vie, une longue nouvelle (suivie dans mon recueil d’une seule autre nouvelle, Negore le lâche, d’une facture beaucoup plus classique et sur laquelle je ne m’attarderai pas), est un récit poignant et aux accents réalistes du combat pour sa survie, d’un chercheur d’or dans le Nord du Canada, seul, blessé, perdu et affamé au seuil de l’hiver. Dans un style dépouillé de tout artifice littéraire qui rend ce texte à la fois cru comme la réalité qu’il décrit et chargé d’une intensité dramatique et d’un suspens ui ne faiblissent jamais, Jack London ne nous épargne rien des efforts désespérés de son personnage qui n’abandonne jamais, qui malgré la faim et l’épuisement, continue inlassablement à se battre pour survivre, en dépit des évidences. On ne saura rien de cet homme, ni son nom, ni si c’est un homme respectable ou pas, si c’est un homme plein de rêves et d’espoir ou pas. Qu’importe, c’est son amour de la vie, sa volonté indestructible de vivre, jusqu’au seuil de la mort la plus évidente et inéluctable.
Ce livre est traversé de part ou part d’un souffle d’une tendresse infinie pour l’homme et pour la vie, et ce malgré sa dureté, qui m’a poussée à faire une pause dans ma lecture pour pouvoir en accepter les mots et les sensations. Ce livre, caché derrière les trop fameux Croc-Blanc et Appel de la forêt, est une petite pépite, une poussière d’or peut-être, de celle que ce chercheur ramène après une saison de prospection dans le Grand Nord, et elle mérite d’être lue, à petite dose, comme un café amer cuit sur un feu de camp, dans la solitude la plus absolue.