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Cargando... Tolstoï : Contes et nouvelles, Tome 4por Léon Tolstoï
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Inscríbete en LibraryThing para averiguar si este libro te gustará. Actualmente no hay Conversaciones sobre este libro. Contes et nouvelles - Tome IV - La Sonate à Kreutzer - Pourquoi ? Comment la frustration et la jalousie dans les relations conjugales peuvent-elles mener au meurtre? D'où vient cette rancoeur qui empoisonne la vie de tant de couples, parfois dès les premiers temps du mariage? À travers ce récit d'une véritable descente aux enfers, celle de Pozdnychev, assassin de sa femme, l'auteur de «Guerre et Paix» et d'«Anna Karénine» analyse avec un réalisme percutant le malentendu initial de l'attrait sensuel, la déception de la satiété, tous les mécanismes de l'indifférence et de la haine au sein du couple. Par sa hardiesse, par la rudesse aussi des idées morales de l'écrivain, «La Sonate à Kreutzer» suscita en son temps des débats passionnés. Son intensité dramatique, sa puissante vérité humaine en font une des oeuvres les plus fortes jamais consacrées à la peinture de la vie conjugale. sin reseñas | añadir una reseña
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Et puisqu’une nouvelle de Tolstoï n’est pas vraiment assez, j’ai continué sur ma lancée, encore une fois en lisant une nouvelle très célèbre, mais sans savoir du tout à quoi m’attendre. Encore une fois, ce fut une lecture intéressante. Surprenante, aussi, puisqu’à travers cette nouvelle écrite en 1889, alors que son œuvre est déjà bien établie et que ses deux grands romans que sont La Guerre et la Paix et Anna Karénine sont déjà publiés, Tolstoï expose, à travers le personnage tourmenté de Pozdnychev, ses conceptions sur la femme et sur le mariage.
Bien sûr, il faut replacer cette œuvre dans le contexte de l’époque, le propos me paraît à bien des égards (et j’y reviendrai) moderne pour la fin du XIXème siècle, mais aussi dans la vie de Tolstoï, qui a traversé une importance crise morale qui l’amène d’une part à la foi et d’autre part à la critique de la société de son époque.
On retrouve toute cette complexité, voire ces contradictions, dans cette nouvelle. Elle loue ainsi la chasteté, vertu chrétienne cardinale, mais elle prône surtout l’abstinence aussi totale et définitive que possible, même si cela doit conduire à la disparition de l’espèce humaine. On est loin du « Croissez et multipliez » de la Bible ! Les positions sont donc peut-être parfois un peu extrêmes, mais le personnage de Pozdnychev n’est pas des plus équilibrés, ce qui permet d’aborder avec un certain recul les thèses qu’il prêche, et heureusement que Tolstoï nous laisse cet échappatoire !
Il faut cependant avouer qu’il y a des idées intéressantes dans cette nouvelle. Voir le mariage comme une entreprise de séduction de la part de la femme pour se trouver le meilleur parti possible, on n’est pas loin de Jane Austen et c’est une réalité de l’époque pour un certain nombre de sociétés et de couches sociales. Le discours sur la position de la femme dans la société et ce qui la maintient à un niveau inférieur à celui de l’homme a des résonances actuelles me semble-t-il, par exemple la façon dont la femme se plie aux desiderata de la mode et du paraître sans le questionner et voir à quel point cette attitude elle-même est celle attendue par le système patriarcal et le perpétue.
Donc non, je ne suis pas d’accord avec ce monsieur Pozdnychev. L’abstinence est peut-être nécessaire pour ceux qui n’ont pas la force de caractère pour entrer dans une relation saine et équilibrée avec un autre être. La jalousie maladive dont il fait preuve peut être un argument pour dire que lui n’aurait peut-être jamais dû se marier, comme il le pense. Mais je n’en ferais pas une généralité. Cette nouvelle reste cependant particulièrement intéressante en ce qu’elle a plus de cent ans, et une grande partie de son discours sur le patriarcat pourrait être écrite aujourd’hui. Il suffit de changer les canons de la mode, d’ajouter quelques réseaux sociaux et on y est. Un constat bien amer sur le peu de chemin parcouru et sur les difficultés à changer en profondeur les structures de la société...