> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Eliade-Lepreuve-du-labyrinthe/920778
> BAnQ (Basile J., Le devoir, 6 oct. 1979) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2776414

> RENCONTRE. Mircéa Éliade, L'Epreuve du labyrinthe. — Dans une intéressante collection (créée par Claude Bonnefoy), contenant déjà des entretiens avec Marquez, Gombrowicz, Ionesco, Pasolini. etc., une série d'entretiens avec l'éminent historien des religions, l'un des rares, nous indique son interviewer Claude-Henri Rocquet, à n'avoir pas pris pour modèles aux sciences de l'homme les sciences de la nature, ni subi la séduction du freudisme, du marxisme, du structuralisme. Il y est question de l’Inde (où Éliade se fit yogi à 20 ans), de Chicago (où il se fit professeur), de Cioran et d’Ionesco (deux compatriotes roumains), de Bachelard et de Jung, d'Alan Watts et de Castaneda et, bien entendu, de symboles et de mythes. Ed. Belfond, 250 pages. (Pierre QUESNEL)
—Le devoir, 18 mai 1985

> L'ÉPREUVE DU LABYRINTHE, de Mircea Eliade - entretiens avec Claude-Henri Rocquet. — Ce livre est un dialogue à cœur ouvert, au travers duquel se décrit et se décline la vie de Mircea Eliade. La passion de connaître fut le feu qui l’entraîna tout d’abord à explorer le monde du savoir, puis celui de la connaissance vécue. Son départ en Inde, à 20 ans, à une époque où ce pays était inconnu même des plus grands spécialistes du sanscrit européens, fut dans une optique de découvrir cette langue, le sanscrit. Mais, rapidement, il comprit que l’âme du peuple Indien se trouve dans l’expérience et un corpus de techniques psychocorporelles très élaboré, « grâce auxquelles l’homme peut en même temps jouir de la vie et la maîtriser. La vie peut être transfigurée par une expérience sacramentelle. » Il y découvrit aussi la puissance des symboles, qui fut un des thèmes majeur de sa réflexion. Et enfin, il retrouva dans les comportements humains, chez certaines peuplades, « l’homme néolithique », à la racine d’une unité de culture qui s’étend de l’Inde à l’Europe. L’Inde fut donc pour lui le pays des révélations. Mircea Eliade dévoile ainsi non seulement son histoire, ses rencontres avec Tagore, Brancusi, Ionesco, Jung, Allan Watts (et bien d’autres figures aujourd’hui célèbres pour leurs apports dans la culture de notre temps), mais aussi le fil d’or autour duquel se construisit sa vie : le sens du sacré. Ed. du Rocher, 2006. 254 p.
—3e millénaire, (82), Hiver 2006