les prix littéraires vous aident-ils?

Salut à tous!

la question est dans le sujet:
l'attribution / la distribution des prix littéraires vous aide-t-elle dans vos choix de lectures?
Et si oui, quels sont "vos prix" favoris ou vos découvertes bouquins surprenantes?

A la rentrée 2008, pour la première fois, j'y ai fait (un peu) attention, et j'ai adoré le Renaudot:le roi de kahel de Monénembo et le Médicis:Là où les tigres sont chez eux de J.M. Blas de Roblès

Personnellement, ça ne m'aide pas vraiment. C'est pas que je me méfie des prix mais je ne lis qu'assez peu de livres contemporains ou susceptibles de recevoir un prix littéraire.

Cela dit, c'est vrai que ça attire l'attention sur un livre qu'on aurait sûrement jamais même pris en main sinon.

Ça, c'est une question intéressante! Je suis curieux d'avoir l'avis des autres parce que, moi, par exemple, je n'y fais absolument pas attention. S'il m'arrive de lire un livre qui a reçu un prix, c'est par hasard.

Les prix littéraires pas vraiment mais j'attend toujours avec impatience le Nobel de littérature. J'ai entre autre dévoré toute l'oeuvre de Nadine Gordimer que j'ai découvert comme çà ainsi que Isaac Bashevis Singer et d'autres.

Je ne prête pas attention à un livre plus qu'à un autre parce qu'il a reçu un prix ou mm le Nobel ... Cependant, c'est vrai qu'à force d'entendre parler de ces livres primés ou de les voir exposés en librairie, il arrive souvent que j'ai envie d'en lire un ! En résumé : le bruit autour des prix risque fort de m'inciter à en lire quelqu'uns si le sujet / l'auteur m'attirent ... Surtout que c'est souvent ces livres qu'on vous offre (enfin, dans mon cas !) Je ne sais pas si c'est très clair ? ^^

C'est très clair.

A la base, j'imagine un groupe de (vieux) bons hommes assez suffisants, qui décident autour d'une bonne bouffe, qui mérite, ou pas. Ca m'attire pas trop a priori. Mais une visite sur l'article « Prix nobel littérature » de Wikipédia bluffe totalement. On peut y trouver des « monuments », dont je suis souvent fanatique.
Du coup, ces prix là peuvent orienter je pense.
Je regarde pas mal le Médicis (étranger) qui éclaire souvent de bons auteurs (Umberto Eco en son temps par exemple)

C'est un peu curieux pour moi de "défendre" un prix... je ne suis pas dupe des intérêts politiques ou financiers. En ce qui concerne le Nobel, je trouve intéressant qu'ils récompensent une oeuvre plus qu' un titre

J'avoue que je me base beaucoup sur les prix. Il y a tellement de choix dans les nouveautés que je me dis que c'est un premier tri (surtout que je lis dans trois grands corpus - français, canadien et américain - en plus des étrangers qui percent aussi bien en France qu'au Canada - le choix abonde!).
C'est aussi une façon pour moi de découvrir des nouveaux auteurs - sinon j'ai tendance à lire ceux que je connais. Il n'y a rien de pire pour moi que de lire une nullité que j'ai choisie au hasard à la librairie parce qu'au premier coup d'oeil ça paraissait intéressant - les prix ne m'en protègent pas mais il est tout de même rare que je sois déçue.

J'ai un sentiment partagés quant aux prix littéraires - certains sont suspects à mes yeux - trop de publicité que des "grandes" maisons d'éditions- d'autres me servent de guide comme celui du prix France Culture et puis quand je veux lire un auteur que je ne connais pas pour changer mes habitudes je choisis volontiers un livre salué par la critique et ayant reçu un prix. enfin je participe depuis plusieurs années au prix des lecteurs inter entreprise IRCOS qui ma donné l'occasion de lire des livres vraiment intéressants édités par de petites maisons d'édition.

Je ne pas du tout influencé par les résultats des prix littéraires. Il m'arrive de me pencher sur les résultats des années précédentes, mais je n'ai jamais découvert de perle de cette façon.

A l'inverse, je suis avec beaucoup de curiosité ce que disent les critiques littéraires et (surtout) les libraires entre mi-août et fin septembre. C'est comme ça que j'ai lu La mort du roi Tsongor (de Laurent Gaudé), Là où les tigres sont chez eux (de Jean-Marie Blas de Roblès) ou Courir (de Jean Echenoz) avant même qu'ils n'arborent de bordereau rouge. Qu'ils aient eu un prix ou non, d'ailleurs, m'importe peu.
J'ose l'avouer, c'est avec grand plaisir que j'attends la rentrée littéraire chaque année.

J'accorde beaucoup d'importance aux recommandations des libraires- dans les villes que je ne connais pas je rentre dans les librairies- si l'endroit me plaît je demande au libraire quel livre il me recommanderais quel est son livre "fétiche" en quelque sorte- de cette façon il m'est arrivé de faire des découvertes formidables (souvent je prends une photo de la librairie que je glisse dans le livre)

Je n'achète qu'exceptionellement un livre français qui ne soit réédité (pas la chance d'avoir une bonne bibliothèque) et je me méfie assez des prix littéraires. Pourtant de bonnes surprises avec les premiers Goncourt des lycéens : la joueuse de go ou le Goncourt 2008 La pierre de patience.
Parmi les Nobel des auteurs que j'aime beaucoup et d'autres que je n'ai jamais essayé de lire, et d'autres que je n'ai jamais réussi à lire ... nobélisés, seul dénominateur commun entre Claude Simon et Garcia Marquez par exemple.

Je me méfie aussi beaucoup des critiques littéraires ... qui ne lisent parfois que la 4e de couverture : j'ai acheté stupidement le livre de Hugh Laurie Tout est sous contrôle encensé par les critiques, en fait il s'agit d'un ouvrage de jeunesse commis il y a une quinzaine d'années, et sorti en grandes pompes au vu du succès de la série du Dr House. Grrrrrrr.

En marge de la discussion sur les prix littéraires, je viens de découvrir cette (nouvelle ?) fonctionnalité de LT qui permet de voir les livres de sa bibliothèque classés en fonction de prix et de sélections littéraires.

Je suis enchantée de constater que j'ai lu 10 livres parmi les 1000 qu'il faut avoir lu avant de mourir! J'ai donc du pain sur la planche et je me demande si çà me garantit l'immortalité tant que je n'ai pas fini...

Tous ces regroupements (lieux, personnages, séries, etc) finissent par me donner le vertige. Et vous?

Oui! Je me suis laissée embarquer dans des tas de lectures certes intéressantes mais j'ai parfois l'impression de ne jamais m'en sortir. Le livre de Pierre Bayard Comment parler des livres que l'on n'a pas lus m'a aidée à faire abstraction de toutes les lectures que je "dois" faire : une bibliothèque de livres non lus (et donc un choix conscient) est toute aussi importante que celle des livres à lire... on ne se laisse ainsi pas submerger.

vu sur le blog d'Ibarrateguy : http://brumes.wordpress.com/2009/09/11/interlude-stockholmois/

En complément à cet article cité par Dom, je dirais que depuis j'ai fait une recherche exhaustive de tous les Nobels. Pour certains, je n'ai pas trouvé grand chose - mais quelque chose quand même - Walcoot, Oe, Heaney.

Mes introuvables sont certains grands anciens : Bjornson (qui n'est plus traduit depuis sa mort) ; Echegaray ; Eucken ; Heyse ; Hauptmann (ces trois là introuvables en français) ; Gjallerup ; Benavente ; Karlfelt ; Silanppäa; White et Aleixandre.

Tous les autres sont disponibles en cherchant bien.

Sinon au fond, le souci est d'avoir une clé d'entrée. Le Nobel n'en est qu'une parmi beaucoup d'autres. J'essaie d'avancer par zone géographique (le scandinave il y a deux ans, le germanique cette année - d'où Hesse, Frisch, Goethe, Jünger).

J'essaie parfois de conseiller des amis (j'ai souvent refourgué Borges ^^) en fonction de leurs goûts. De mon côté, je prends de l'ancien - car le temps a fait son oeuvre - et je vois si ça me plaît. Il suffit de se laisser un peu guider par le hasard, et parfois des ouvrages de critique littéraire vous orientent vers tel ou tel.

Ceci dit, j'évite le plus possible les romans publiés depuis moins de 20 ans. Trop de déchets encore à la surface. A l'inverse, en histoire, en science, bref dans des domaines de savoir, j'évite justement ce qui a PLUS de 20 ans, parce que c'est souvent dépassé (sauf la philo).

Je choisis mes livres au hazard, selon le résumé et le style des premières pages. Je ne choisis pas en fonction d'un prix donné, à une année donnée. La plupart des gens que je connais qui ne font que collectionner les prix littéraires sur leurs étagères ne les lisent pas forcément - ils les utilisent pour se montrer aux invités.

La plupart des prix français ne méritent pas plus que cet usage ostentatoire. Malheureusement, ça n'épate plus grand monde (sauf à avoir de très vieux Goncourt que plus personne n'oserait éditer de nos jours ^^ )

#16 - je suis en train de lire Le Prix Nobel - Histoire d'une consécration littéraire - c'est fascinant car ça démontre à quel point les critiques littéraires se laissent influencer par les canons d'une époque - c'est une évidence qu'on a tendance à oublier. Ainsi, si l'on peut attribuer beaucoup de crédibilité à un Nobel (selon ses goûts), de nos jours, nous nous attarderions pas longtemps aux premiers Nobel choisis pour leurs valeurs "universelles" et "idéalistes" représentant le summum de l'homme alors que ce qui intéresse davantage c'est l'individualisme et l'innovation... le lecteur est lui aussi après tout le produit des normes de son époque...

Lagerlof, Sienkiewicz, Tagore, c'est encore largement lisible, et ils on eu le nobel avant 1914. Les autres je ne peux pas me prononcer ^^.
Que le nobel soit enchâssé dans les goûts de son époque, c'est une évidence. De là à ne plus attribuer de crédibilité aux premiers lauréats... Quant au choix de la littérature "universelle et idéaliste", c'était une obligation liée au contenu du testament d'Alfred Nobel. ;)
Bossuet et Goethe sont aussi enchâssés dans les goûts de leur époque que les premiers nobel. Et ça ne les empêche pas d'être lus. Non?

(bon je lirai les poésies de Carducci et de Prudhomme et je verrai si j'ai la même position après)