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Obras de Gérard Blitz

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> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Blitz-YOGA-La-regle-du-jeu/1388709

> YOGA. La règle du jeu, de Gérard Blitz (U.E.F.N.Y.). — Ce petit livre regroupe six chapitres qui, comme son auteur l'explique, sont nés de l’impossibilité de décrire en quelques pages la nature du Yoga - gageure qu'on lui demandait de tenir pour la préface d'un ouvrage italien.
Gérard Blitz donne ici les éléments essentiels d’une expérience - archétype, rendue classique par les Yoga-Sûtras, mais pour laquelle il précise bien qu'il ne peut y avoir d'expression systématisée. En effet, la voie du Yoga est particulière… « On ne peut que le vivre ». Cependant, à des effets volontairement recherchés, correspondent des moyens précis, méticuleusement mis en oeuvre, en particulier dans asana (utilisation de la gravité, compensation, respiration) et dans pranayama (qualité, osmose de la conscience et de prana, introduction judicieuse des techniques de contrôle). Le dernier chapitre insiste à nouveau sur l'essentiel : « Si l'on veut enseigner le Yoga, il faut surtout et avant tout passer par sa propre transformation. » (Ysé MASQUELIER)
Carnets du Yoga, juin 1986, p. 18
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Denunciada
Joop-le-philosophe | Aug 8, 2020 |
> « Le défi d'être », entretiens de Denise DESJARDINS avec Gilles FARCET ;
« Entretiens » de Gérard BLITZ avec Bruno SOLT
La collection « A mots ouverts » chez Dervy-Livres présente deux « sages » de notre époque et de notre pays qu'elle convie à suivre dans les différents espaces au travers desquels s'est élaboré, ou bien continue à s'élaborer, leur cheminement terrestre. Cette présentation est faite sous la forme d'un entretien, une écoute attentive et dynamique qui sait relancer et amène à dégager l'essentiel de l'événement.
Peu à peu modelé par la forme même de l’entretien, un va-et-vient s'installe du récit de l’événement incarné dans un temps, un lieu, une personnalité, au sens qui y est inscrit. Et ce dialogue se représente en nous, en quelque sorte inversé. L’espace de signification ainsi ouvert est invité à descendre dans le quotidien de notre propre existence pour nous aider à entrevoir une direction et à tracer les grandes lignes de notre itinéraire personnel à travers les brouillards et les méandres de tous nos possibles.
Dans le contact - qu’il est bon de répéter - avec ces pages, je vois un peu l'enrichissement que doit apporter, à celui qui fait les premiers pas d'un long parcours, la rencontre avec l'expérience des grands voyageurs qui ont beaucoup cheminé. Le récit de leurs hésitations ou de leurs certitudes, de leurs longues lignes droites ensoleillées ou de leurs détours dans les brumes, tout autant que la description des lieux qu'ils ont traversés, des espaces de repos, de ravitaillement ou d'information qui leur ont été ménagés, est une aide précieuse.
A côtoyer ces hommes, si proches de nous, qui ont fait d'eux-mêmes le but de leur cheminement terrestre, renaît et s'entretient en chacun de nous, exilé, le désir de la patrie et le goût du chemin de retour à elle. Ces lignes peuvent nous aider à voir se dessiner sur la carte subtile de notre corps, de nos pensées, de nos rêves, ce lieu de bonheur trop souvent oublié, exigeant et doux tout à la fois, qui est l'émergence de l’Être à travers une destinée individuelle.
Le cheminement de Denise Desjardins semble être parti de l'expérience artistique et de ce sentiment très fort d'unité, de communion, que fait parfois naître, chez celui dont la sensibilité s'est développée dans cette direction, la contemplation du Beau et la recherche de son expression.
« Tous les artistes et écrivains aspirent à la « non-séparation. »
« L'artiste cherche à se sentir unifié, en communion avec lui-même et le monde extérieur. »
En ce lieu de l'art, elle a aussi connu, dans des moments certes fugaces mais d'une intensité inoubliable, l'ouverture de la personnalité individuelle à une rencontre immense et débordante.
« Dans les moments où se réalise chez le créateur une fusion momentanée entre les fonctions physiques, émotionnelles et mentales… l'impression d'être celui qui oeuvre peut s'effacer, pour laisser la place à une énergie beaucoup plus vaste et fine par laquelle on se sent traversé et porté. »
Par la suite, chez Mâ anandâ mâyi, elle retrouve, vécue sur un mode beaucoup plus continu, cette émergence de l'Être à travers une individualité particulière. Elle est saisie par l'impersonnalité qui rayonne de la Sainte, à force de détachement de Soi et d'ouverture au Soi.
« La pratique du rappel de soi, l'effort de non-identification, la quête d'une vie plus éveillée ont conféré à mon existence un intérêt nouveau. »
« Cette application à ne pas séparer la vie de la voie » sera un des ciments de sa vie commune avec Arnaud et une des directions essentielles du travail proposé par Swâmi Prajnanpad.
« La vie quotidienne constituait un immense rituel propre à nous faire croître en attention et en vigilance intérieure. Il (S. Prajnanpad) avait évacué toutes les conceptions pour ne conserver que l'essentiel, à savoir la présence aux situations, au geste et, au travers du geste, à soi-même. »
Cette présence requiert une attention toute particulière au mouvement des pensées. C'est encore un vaste champ d'investigation et de travail qui s’ouvre.
« J'ai compris… l'importance des pensées et qu'il fallait avant tout adhérer au présent plutôt que de mettre le mental en route à propos d'un hypothétique avenir. »
Dans une telle « démarche globale de connaissance de soi et de recherche du Soi » le « lying » a parfaitement sa place. Élément parmi d'autres de la quête de l'absolu, il participe à ce patient démêlage qui amène à « s'émanciper peu à peu de cet écheveau de réactions répétitives » qui nous ferme à nous-mêmes, aux autres, au sens de la vie.
Par l'élargissement de l'égo qu'il va permettre d'installer progressivement, il pourra conduire à l'amour de l'autre qui est acceptation de sa différence et non projection de soi et prise de possession. L'amour et la vie de couple s'inscrivent alors comme une « voie royale vers la non-dualité ».
« Si deux êtres sont véritablement décidés à consacrer beaucoup de temps, d'énergie et de patience à cette merveilleuse entreprise qui consiste à se comprendre, à s'accepter pour ensuite comprendre et accepter l’autre, jusqu'à ce degré d'ouverture où l'on fera passer son intérêt avant le sien, alors tout est possible. Le couple peut constituer une voie royale vers la non-dualité. »
Sur le chemin de la compréhension et de l'acceptation de soi-même et de l'autre se présentera aussi « l'adhésion à ce qui est » avec toute son exigence de vigilance. Dans l'immense tranquillité qui en découle - et là seulement - pourra apparaître le sens de la vie.
« Le fait de s'établir dans un état d'adhésion permanente confère une grande tranquillité, même au milieu de forts remous. Et peut-être est-ce seulement depuis la densité de ce calme, qui n'est pas inerte mais très vigilant, que l'on peut apercevoir ce fameux « sens de la vie ». Aussi longtemps que nous sommes agités, ne serait-ce qu'un tant soit peu, nous ne nous trouvons pas en prise directe avec notre vraie nature ; la tranquillité par contre, nous donne accès à une autre dimension de nous-mêmes, au-delà du mental, où les contradictions apparentes se résolvent. Mais, dans la mesure où cet état réside au-delà du mental, il ne peut être formulé. Voilà pourquoi le sens ne saurait être énoncé… Il relève d'un autre plan. »
Le premier entretien qui a donné naissance à l'ouvrage où Gérard Blitz se dévoile à Bruno Solt se devait d'être complété par un deuxième qui n'a pu avoir lieu. Ainsi le voulait la destinée de Gérard. Mais ceux qui ont connu et écouté le remarquable pédagogue qu'il était, retrouvent déjà, dans ce qui n'était sans doute qu'une ébauche, les grands axes de son enseignement. Déjà présents en lui, ces axes semblent avoir en quelque sorte tissé les grands événements de son existence avant que ceux-ci ne les amènent à la conscience où ils deviendront guides lumineux jaillis de la vie même au service de la vie.
« C'est (la vie) le seul but ! Plutôt que de recourir à des médiateurs, à des gourous qui, inévitablement, la diminueront et la trahiront, il est beaucoup plus simple de faire de la vie même son but, son guide et même son maître… »
Tout, dans la pratique du yoga comme dans l'activité extérieure, son prolongement, doit être mis en oeuvre pour créer les conditions où ce jaillissement pourra avoir lieu. Il se fera tantôt action juste et percutante, tantôt écoute et méditation, par une alternance sans cesse renouvelée entre les deux pôles du grand rythme cosmique dont l'homme fait partie.- Évoquant son enfance, Gérard parle avec gratitude de ce climat de confiance, de liberté où il a pu s'épanouir :
« Celle (l'éducation) que j'ai reçue offrait à l'enfant que j'étais une aptitude à développer sa personnalité. Pour cela il fallait la confiance, un milieu d'amour où l'enfant pouvait évoluer à partir de lui-même, sans restriction, en se reposant sur ses parents. J'étais heureux de vivre, d'être aimé et d’aimer ; ce fut un élément fondamental, une trame pour la suite de mon existence. »
- S'attardant un instant pour son interlocuteur sur les circonstances de la naissance du club :
« … dès le début ce fut quelque chose de spontané, s'inscrivant dans le mouvement de la vie. »
« C'était en 1949 à Calvi, en Corse, au club olympique, sur une plage, face à une mer chaude et sous un ciel transparent… ». Il (le club) a jailli de ma personnalité, de mes aspirations et de mes besoins… »
Le découvrant peu à peu lui-même né « pour apporter un peu de salut dans la vie des gens », il s'attache alors à créer ces conditions pour les autres.
- Au club :
« Il ne fallait pas s'emparer des gens, rester présents mais invisibles et créer ces conditions sans leur dire ce qu'ils avaient à faire. »
- Dans la pédagogie du yoga et la définition de son but :
« … on n'enseigne pas une technique mais on aide l'élève à découvrir ce qui existe en lui. »
« Le seul but est de nous donner accès à la vie, de nous donner à voir ce qui est et pas ce qui devrait être, en nous ouvrant sur le monde sans hésitation et sans peur. »
Dans cette optique, le travail essentiel pour préparer ce jaillissement et nous donner accès à ce qui est déjà en nous, est celui d'un désencombrement, d'un déconditionnement.
- Ainsi cherche déjà à faire le club, à un premier niveau, en offrant aux vacanciers une structure qui va à l'encontre des mécanismes de leur vie quotidienne :
« Notre motivation de départ, c'est que les gens avaient besoin, pendant ce douzième mois, de prendre à contre-pied toute cette vie quotidienne, souvent routinière, insatisfaisante, faite de mécanismes et d'automatismes… j’avais dressé un inventaire de nos innombrables contraintes… »
- Ainsi se définit l'immense tâche à laquelle nous convient le Yoga et le Zen.
« Être en yoga signifie être déconditionné. »
« Aujourd'hui encore, ce qui me séduit dans le Bouddhisme c'est… la proposition constante de désencombrement, l'invitation au déconditionnement. »
Il faut enlever, couper, retrancher, - le travail du cliveur de diamants, qui fait de la taille juste une véritable oeuvre d’alchimie, est le nôtre à chaque instant. Notre humble et immense contribution à l'oeuvre de nous-mêmes passe par l'arrêt de la dispersion mentale qui, à tout instant, créé un second et s'y attache.
« … trancher toutes les illusions pour retrouver cette conscience pure, ce regard originel sur les choses. »
Prend place alors l'écoute indispensable du grand mouvement de l'univers dont l'homme fait partie. Tout comme les lieux choisis pour les villages du club sont immergés au coeur des grandes forces naturelles, l'appel du yoga à fixer le mental sur le corps est une invitation à le replacer dans les grands rythmes cosmiques qui font battre notre coeur. Alors peut se produire
- par l'intégration du mental - le miracle de l'assise.
« Dans la pratique, tout va dans le sens de l'intégration du mental au rythme lent, naturel et involontaire du corps… on fixe le mental exclusivement sur le corps… lorsque le mental s'est unifié au corps, lorsque vous n'êtes plus la personne qui observe et que vous vivez cette expérience totale, l'assise apparaît. Une assise dans la posture, mais aussi dans la vie. »
Là se source cette aisance qui semble avoir coloré les différents moments de l'existence terrestre de Gérard.
« Je n’ai jamais fait d'efforts. »
A la notion d'effort-tension est appelée à se substituer, comme dans la recherche d'Asana, celle d'équilibre, un équilibre qui englobe et réconcilie les forces complémentaires dans une immense ouverture à la vie.
« Les contraires ne s'excluent pas. Ils n'existent que pour réaliser l'équilibre. Le point d'équilibre, c'est l'éternité, le présent éternel. »
Voilà, telles qu'ils on accepté de les décrire à leur interlocuteur, les étapes principales du cheminement de deux grands voyageurs de notre XXe siècle occidental. Cheminement vers un pays que l’on pourrait appeler le Soi et qui, tels ces lieux mythiques dont les anciens faisaient des paradis terrestres et dont ils reculaient les frontières au fur et à mesure des progrès de leurs connaissances géographiques, tout en nous devenant de plus en plus proche, intime et présent, mystérieusement s'éloigne et nous appelle sans cesse plus loin… mais plus près de Nous. Bernadette ABADIE.
Carnets du Yoga, (130), Juin 1991
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Joop-le-philosophe | Jun 3, 2020 |

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