Ludovico Ariosto (1474–1533)

Bueno, pues ya me terminé el gran centón de las novelas de caballerías. Dos mil páginas enteras y verdaderas (eso sí, en edición bilingüe y en verso) que se hacen mucho más amenas de lo que pudiera parecer. El fondo de todo es la guerra entre Carlomagno y el rey de "África", Agramante, por el dominio de Francia. En cada bando hay los correspondientes caballeros, cada uno de ellos con sus propias historias y sus propios intereses, que no dudan en dejar tirados a sus señores cuando se trata de buscar sus aventuras, cumplir sus propios compromisos y atender a sus damas. Y de aquí se despliengan no sé cuántas historias más, con todos estos caballeros sueltos por el mundo y que, además de encontrarse con magos y villanos varios, se encuentran entre ellos, a veces para pelear, a veces para aliarse y a veces para ambas cosas casi a la vez. Destacaré la historia que da nombre al libro, la de Orlando (Roldán) que se vuelve loco cuando su amada Angélica se marcha con un "sarraceno" a la India (por cierto, que la historia de Ángélica y Medoro tuvo luego mucha fortuna literaria en España), y también los accidentados amores entre Rugero y Bradamante: el primero empezó moro y terminó cristiano para casarse con la segunda.

Este personaje, Bradamante, me da pie a mencionar una de las cosas llamativas del libro, y es el papel de las mujeres. No solo es que Ariosto coloque aquí y allá discursos en su favor, en particular el famoso que está al principio del canto XXXVII, sino que hay varias "caballeras" que dan mucho juego, porque lo mismo hilan y obedecen a sus padres como buenas chicas como salen al campo de batalla y sueltan hostias como panes, cepillándose a cuanto sarraceno, endriago o aleve traidor se encuentran, que no son pocos. Incluso hay una tal Marfisa que, para colmo, tiene poderes sobrenaturales (eso también es un tópico femenino), así que lo del "sexo débil" no va con este libro, para nada. Recordemos que, en la época, la famosa "querella de las damas" estaba en su apogeo.

Otro asunto interesante para mí es la muy conocida conexión de esta obra con el Quijote, del que es una confesada fuente. Resulta muy divertido ver aquí en su salsa a algunos de los héroes preferidos de don Alonso, como Mambrino o Turpín. Claro que eso no es mérito de Ariosto, pero no deja de ser interesante, como digo. Si a Cervantes le gustaba este libro, por algo sería.

Y es que se lee muy bien, sorprendentemente bien. El autor abunda en recursos para entretener al lector, empezando por fingir ser un rapsoda y que su público son oyentes, no lectores. Pero sigue con las conexiones con acontecimientos cercanos, incluyendo alabanzas a sus protectores y denuestos para sus enemigos (muchas veces los españoles, claro), o con continuos cambios de escenarios y de argumentos, en lugares muy lejanos entre sí, o la sabia administración de lo sobrenatural, la mezcla entre mitos griegos y tradición cristiana, el truco de cortar una escena culminante (por ejemplo, una singular batalla) para pasar a otra cosa y luego retomarla varias estrofas después (esto me recordó la famosa pelea entre don Quijote y el vizcaíno, que Cervantes deja literalmente con las espadas en alto), y las ocasionales ironías sobre la credibilidad de las historias. Todo esto, y algunas cosas más que seguramente me dejo en el tintero, hacen de este un libro más que recomendable. Eso sí, si uno tiene la suficiente paciencia y ánimo.… (más)

L'ARIOSTE : ROLAND FURIEUX IV : CHANTS XXXV . XLVI

BIBLIOTHEQUE ITALIENNE

Publiée sous le patronage de
lIsTTuTo ITALIANO PER GLI STUDI FILOSOFICI

Collection dirigée
par Yves Hersant et Nuccio Ordine

Roland Furieux. Ferrare 1532.

Dites-moi donc : est-il peut-être parmi vous
un seul qui soit resté fidèle à son épouse ?
qui refuse d'aller, quand ce lui est possible,
vers la femme d'autrui et en plus de payer?
Croyez-vous en trouver un dans le monde entier?
qui le dit, ment, et qui le croit est un vrai fou.
En trouvez-vous une seule qui vous appelle?
(sans parler ni des publiques ni des infâmes).
Connaissez-vous un seul qui ne laisserait pas
solitaire une épouse, encor qu'elle fût belle,
pour suivre une autre femme, en ayant l'espérance
d'obtenir celle-ci vite et facilement?
Que ne ferait-il pas, si dame ou demoiselle
venait le supplier ou encor le payer ?
Je crois que, pour complaire aux unes ou aux autres
nous serions bien tous prêts à y laisser la peau.
CXXVIII, 79-80)

Il est des livres >
Il est des livres qui, lorsqu'ils nous
parviennent, portent en eux la trace des
lectures antérieures à la nôtre.
Il est des livres dont on entend toujours
proclamer: « Je suis en train de le relire... >»
et jamais : « Je suis en train de le lire... >>
Offrir à la (re)lecture quelques-uns de
ces ouvrages, proprement classiques selon
les définitions d'Italo Calvino, tel est le
projet de la Bibliothèque italienne. Qu'ils
relèvent de la littérature, de la philosophie,
de l'histoire ou de l'esthétique, les livres
retenus ici (et toujours présentés en édition
bilingue) ont quelques traits communs: ils
ont marqué non seulement la culture
italienne, mais diverses cultures de
l'Europe; ils ont suscité des nuées de
discours critiques, ou d'ouvrages de
seconde main, dont il importe de les
dégager; et leur lecture « les rend
d'autant plus neufs, inattendus, inouis,
qu'on a cru les connaître par ouï-dire. »
Logotype : Ioannes Pierus Valerianus,
Hieroglyphica, 1567… (más)

L'ARIOSTE : ROLAND FURIEUX I CHANTS I-X

BIBLIOTHEQUE ITALIENNE

Publiée sous le patronage de
I'TSTITUTO ITALIANO PER GLI STUDI FilOSOFIC

Collection dirigée
par Yves Hersant et Nuccio Ordine

Roland Furieux. Ferrare 1532.

Auguste ne fut pas si bon et si clément
Que ne le proclama la muse de Virgile.
D'avoir en poésie démontré son bon goût
Lui fait pardonner ses proscriptions iniques.
Personne ne saurait que Néron fut injuste
Et son renom ne serait pas moins bon peut-être
Ciel et terre eussent-ils été ses ennemis
S'il avait su rester l'ami des écrivains.

Homère fit paraître Agamemnon vainqueur,
Présenta les Troyens comme veules et lâches
Et fit de Pénélope une épouse fidèle,
Qui de ses prétendants supporta mille outrages
Si tu veux que le vrai ne te soit pas caché,
Retourne entièrement l'histoire en son contraire
Les Grecs furent battus, Troie fut victorieuse
Tandis que Pénélope était une catin.

Il est des livres »
et jamais : « Je suis en train de le lire... >»
Offrir à la (re)lecture quelques-uns de
ces ouvrages, proprement classiques selon
les définitions d'Italo Calvino, tel est le
projet de la Bibliothèque italienne. Qu'ils
relèvent de la littérature, de la philosophie,
de l'histoire ou de l'esthétique, les livres
retenus ici (et toujours présentés en édition
bilingue) ont quelques traits communs : ils
ont marqué non seulement la culture
italienne, mais diverses cultures de
l'Europe ; ils ont suscité des nuées de
discours critiques, ou d'ouvrages de
seconde main, dont il importe de les
dégager; et leur lecture « les rend
d'autant plus neufs, inattendus, inouis
qu'on a cru les connaître par oui-dire. >»… (más)